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Permis de conduire, les clés pour réussir

Angoissé à l’idée de devoir rouler ou persuadé de tout maîtriser? Les conseils d’Anne Bornand, responsable d’auto-école depuis plus de 20 ans à Vevey s’adressent à tous ceux qui, un jour ou l’autre, passeront leur permis. Le maître mot? Contrôlez votre ego et vos émotions!

Quand peut-on affirmer que quelqu’un maîtrise sa conduite?

Anne Bornand: la formation au permis de conduire comporte deux grandes phases. La première est technique: savoir démarrer, s’arrêter, changer de vitesse, rétrograder, etc. Elle suppose de pratiquer. Pour réduire les heures d’entraînement en auto-école, la solution est de conduire parallèlement avec des amis ou des parents, qui doivent être âgés de 23 ans au minimum et titulaires de leur permis depuis trois ans; ce sont les seules conditions requises! Cette législation est très libérale, c’est une chance, et je conseille toujours aux jeunes d’en profiter.

La seconde phase consiste à gérer la circulation: réflexes à acquérir comme la lecture des panneaux, et la maîtrise des manœuvres. A compter de cette étape, les moniteurs d’auto-école testent l’autonomie des candidats au permis sur des parcours d’examen. C’est l’étape cruciale de la réussite du permis, la phase la plus importante et intense.

En quoi l’attitude au volant est-elle cruciale?

Je constate souvent deux comportements, notamment lors d’une erreur, comme griller une priorité ou s’engouffrer dans un sens interdit. Certains le reconnaissent immédiatement et redoublent d’efforts pour ne pas reproduire l’erreur. Leur conduite devient plus attentive, plus méticuleuse. D’autres, au contraire, font comme si de rien n’était, ils cherchent à dissimuler l’erreur, à se justifier… Ils sont dans le déni. Ces derniers ont de plus forts risques d’échec à l’examen. Il faut bien comprendre que l’attribution du permis n’est pas une loterie. Les experts ne diminuent pas leurs exigences, c’est aux candidats d’atteindre le standard requis. Et le principal motif d’échec c’est l’ego, le stress et les émotions, ou le fait de vouloir se présenter à l’examen alors que l’on n’est pas prêt!

Comment se préparer au mieux à l’examen?

L’erreur c’est de conduire sur les mêmes routes en permanence. Cela peut donner l’impression, illusoire, que l’on maîtrise tout. Or ce n’est jamais le cas. Empruntez le plus possible des routes inconnues, qui vous obligent à analyser la circulation, l’environnement. Utilisez des intersections complexes, comportant une grande série de panneaux, pratiquez au maximum les centres des villes étroits, les routes de montagne – nous sommes chanceux d’en avoir autant! – pour travailler l’accélération en côte, maîtriser le poids de la voiture en descente et apprendre à rétrograder.

Et pour ceux qui apprennent avec leurs parents: rouler sur un parking, c’est déplacer un véhicule, cela n’a rien à voir avec la conduite sur route!

Combien de temps faut-il prévoir pour réussir son permis?

A mon sens, il n’y a pas de règle, c’est très différent en fonction de chacun. Certains ont besoin de quelques semaines ou mois, d’autres étalent le tout sur deux ans. En moyenne, je constate qu’il faut entre 15 et 25 heures de conduite. Mais à chacun son rythme. Certains interrompent les cours deux mois, le temps de passer des examens ou d’aller à l’armée, cela peut être un atout comme un désavantage. Conduire, c’est assimiler un grand nombre de règles, par nature cela nécessite un certain temps.