La série Friends l’a idéalisée, des sites comme Easywg.ch l’ont facilitée. Mais la coloc’ dans un appartement de rêve avec ses meilleurs amis reste tout de même un luxe. Souvent, partager un toit est d’abord une contrainte financière. Quelques repères pour que nécessité rime avec sérénité.
Partager un espace de vie est toujours plus agréable lorsque l’on est dans la même phase de vie – sur le plan personnel ou professionnel –, que l’on s’accorde sur certaines passions ou valeurs, bref, que l’on se retrouve plus ou moins sur la même longueur d’ondes. Cela vaut d’abord pour l’aspect légal – emménagez avec une personne de confiance. Mais cela est aussi valable pour ce qui concerne les idées, les loisirs ou tout simplement le mode de vie.
Non vraiment, vous ne vous voyez pas vivre au milieu du bric-à-brac de ce peintre plasticien? En revanche, lors de la dernière visite d’un appartement, vous avez passé vingt minutes à parler salsa, gaming ou cuisine avec ses occupants. N’hésitez plus.
Et si vraiment aucune ambiance ne vous convient, n’oubliez jamais: mieux vaut être seul que mal accompagné(e).
Mieux vaut parler des sujets qui fâchent…avant de se fâcher pour de bon. Au départ, donc, posez vos limites et écoutez celles des autres: visites possibles, niveau sonore, décoration… ne laissez rien au hasard, exprimez vos besoins. Vous pouvez vous en tenir à un court échange, formaliser cela par un texte ou aller jusqu’à créer votre propre code de communication en cas de stress! L’écrivain Karen Blixen utilisait ainsi deux lanternes pour communiquer ses humeurs, une rouge pour les mauvais jours et une verte pour les moments plus joyeux. L’essentiel est de comprendre et d’anticiper au mieux ce qui pourrait agacer votre colocataire. Et savoir l’éviter!
La propreté, c’est souvent la première des règles de vie ou le point de non-retour. Car oui, un évier qui déborde, un frigo mal lavé ou des reliques de repas aux quatre coins du salon peuvent devenir des motifs de disputes homériques! Et ce, tout simplement parce que la propreté, le rangement et l’organisation sont affaire d’éducation et ne se modifient pas du jour au lendemain. Plusieurs solutions s’offrent à vous: répartir les tâches et les exécuter à tour de rôle: un planning est fortement conseillé. Enfin, il est encore plus pratique de les déléguer, surtout quand la colocation regroupe un grand nombre de personnes. Il faut prévoir alors un budget supplémentaire, certes, et cela n’ôte à personne la responsabilité des tâches élémentaires.
La vie peut changer très vite, surtout à vingt ans: rencontres professionnelles ou amoureuses, choix scolaires, stages, petits jobs ou voyages. Le quotidien est tout sauf un long fleuve tranquille. Anticipez ces changements, pour vous comme pour vos colocataires! Humainement, cela signifie admettre qu’une cohabitation peut s’achever plus vite que prévu, qu’un loyer peut arriver avec du retard, qu’il faut parfois avancer certaines dépenses. Techniquement, cela implique notamment de savoir gérer son budget – pourquoi pas au moyen d’une app dédiée. Mais aussi de pouvoir s’échanger facilement et à distance des sommes d’argent. L’app TWINT est, à cet égard, assez utile, puisqu’elle est proposée par la majorité des banques suisses.
Tous les experts vous le diront: que vous choisissiez la sous-location ou une colocation en bonne et due forme, assurez-vous que chaque colocataire soit mentionné expressément sur le bail. En cas de difficulté avec votre bailleur, tournez-vous vers l’Association des locataires, l’Asloca.
