La capitalisation boursière d'une société fluctue au gré de l’évolution de son titre en bourse.
Vingt mille milliards de dollars. En février, la capitalisation boursière de l’indice S&P 500 franchissait ce seuil pour la première fois. Au-delà du record, que signifie ce chiffre? Il indique la valeur marchande de l’ensemble des sociétés composant l’indice américain. La capitalisation boursière d’une entreprise s’avère ainsi riche en enseignements pour l’investisseur.
Cet indicateur résulte de la multiplication du cours de l’action d’une société par le nombre de ses actions en circulation. La capitalisation boursière fluctue ainsi au gré de l’évolution du titre en bourse, comme le démontre la situation actuelle. Cette valeur de marché est une composante clé de la valeur totale de l’entreprise qui, elle, comprend l’ensemble des capitaux investis, donc prend aussi en compte son endettement.
Lorsqu’un investisseur cherche à comparer la valeur de deux sociétés, un coup d’œil au seul cours de leur action n’est pas déterminant. Est-ce que Roche est plus chère que Novartis parce que son action évolue autour de 250 francs contre 75 francs pour sa concurrente? Non, car le nombre de titres en circulation n’est pas le même. Et au final, les deux capitalisations boursières avoisinent 200 milliards de francs.
Analyser la capitalisation boursière d’un indice permet aussi de retracer des pans de l’histoire économique d’un pays: l’évolution de secteurs d’activités, les cycles économiques, etc. A titre d’exemple, si en 1996 le podium des plus importantes sociétés américaines voit General Electric devancer Coca-Cola et Exxon Mobil, vingt ans plus tard, les trois premières sont Apple, Alphabet (Google) et Microsoft.
La capitalisation boursière est ainsi bien plus qu’une statistique. Qui achèterait en effet une part d’un bien sans connaître ce qu’il vaut dans son entier ni le comparer à d’autres objets similaires?
Publié le 28 mars 2017 sur le site 24 Heures