La récente correction ne remet pas en cause un climat toujours favorable aux actions dans une optique de placement à 6 mois.
Les principales places financières connaissent actuellement un brusque retour de manivelle sur fond de discours moins accommodants des banques centrales et des signes de fébrilité que donne l’activité économique mondiale. Les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis ainsi que les incertitudes géopolitiques ont aussi écorné la confiance des investisseurs. Octobre semble bien parti pour être le pire mois boursier depuis mars 2009 pour les valeurs américaines et depuis août 2015 pour leurs homologues européennes. Les actions helvétiques, qui affichent un repli légèrement supérieur à 4%, font toutefois bonne figure grâce aux poids lourds de la cote (Nestlé, Novartis et Roche) et leurs caractéristiques plus défensives.
Si la récente correction peut surprendre par son amplitude et par sa rapidité, elle ne remet pas en question un environnement toujours favorable aux actions dans une optique de placement à 6 mois. Certes, le pic de la croissance mondiale est déjà derrière nous, mais la conjoncture demeure bien ancrée dans les principaux blocs économiques. Les politiques monétaires des banques centrales ne sont de loin pas encore restrictives et les valorisations pas excessives non plus.
Du côté des bénéfices des sociétés, la saison des résultats bat actuellement son plein aux États-Unis. Près de la moitié des valeurs du S&P 500 ont déjà dévoilé leurs chiffres. Ceux-ci sont solides, même si nous avons tous en tête les déceptions engendrées récemment par Alphabet, Amazon ou Caterpillar et, hier, par General Electric. Les analystes ont même légèrement revu leurs attentes à la hausse pour l’ensemble de cette année et maintenu leurs estimations pour la suivante. Les marchés boursiers paraissent ainsi en mesure de reprendre de la hauteur; mais le rebond pourrait être plus laborieux en raison d’investisseurs désormais plus frileux.
Publié sur le site 24 Heures le 31 octobre 2018