Les nouvelles technologies ont permis une baisse notable de l'émission de CO2 par habitant dans la capitale suédoise.
À fin 2019, Stockholm a été élue ville la plus «intelligente» du monde pour ses innovations associant environnement, numérique et bien-être des habitants.
La ville est l’une des capitales européennes à la croissance la plus rapide et affiche dans le même temps une diminution de 25% de ses émissions de CO2 par habitant depuis 1990. Pour en arriver là, Stockholm a participé au projet GrowSmarter. Soutenu par l’Union européenne, il promeut la mise en œuvre de 12 solutions «intelligentes» liées à des technologies avancées. Voici quelques exemples réalisés par la capitale suédoise.
La vie du quartier résidentiel de Valla Torg (323 logements) a été totalement repensée. Une rénovation à grande échelle l’a transformé en quartier à basse consommation d’énergie (-61% de consommation d’énergie des bâtiments). Un accès à des moyens de transport durables a été mis en place avec un service d'autopartage de véhicules électriques, sans frais d’adhésion pour les résidents, décourageant ainsi la possession privée de voitures. Un service de vélo-cargo électrique a été placé dans le complexe d'habitation, offrant ainsi une solution pratique y compris pour les familles. Résultat: ‑90% d’émission de CO2.
Fini les conteneurs devant les immeubles. À la place, neuf entrées de déchets de conception nouvelle. Les résidents s’identifient aux bornes avant de déposer leurs sacs de couleur, différente selon le type de déchet. Les sacs sont scannés et pesés automatiquement. En sous-sol, ils sont transportés dans des tubes sous pression vers une station de collecte centrale, ce qui permet de les collecter à partir d'un seul endroit. Fini la tournée des camions de ramassage dans les quartiers. Un capteur optique trie automatiquement les sacs par couleur en vue de leur recyclage. Résultat: -70% d’émission de CO2, -90% du trafic de ramassage.
Un système de pompe à chaleur installé dans des entreprises de data centres réinjecte la chaleur produite dans le système de chauffage urbain. Le système a été appliqué à des supermarchés et à des crématoriums. En 2019, 30 000 appartements ont pu être chauffés uniquement avec de la chaleur récupérée. Selon un responsable, l’internet pourrait permettre de chauffer la plupart des 140 000 nouveaux appartements construits d’ici 2030 à Stockholm.
Au total, 12 projets originaux ont été réalisés. Mais la maire de Stockholm ne compte pas s’arrêter là. «Nous sommes en train de développer une nouvelle technique de capture et de stockage du carbone. Associée à nos systèmes de chauffage urbains qui n'utilisent plus de combustibles fossiles, elle nous permettra de créer d'ici 2040 une ville qui aura un impact positif sur le climat». La preuve que les nouvelles technologies, appliquées de manière intelligente, peuvent être très bénéfiques tant pour l’environnement et la planète que pour les entreprises et l’économie.
Publié dans le commentaire hebdomadaire "Matinale Express - Actions étrangères" de la salle des marchés de la BCV le 11 février 2020