Sur les deux dernières décennies, les fonds immobiliers suisses ont délivré un rendement total moyen de l’ordre de +5% par an.
Les fonds immobiliers suisses se traitent aujourd’hui avec une prime (agio) modique par rapport à la valeur de vente du parc immobilier sous-jacent. Cette situation, rare, constitue une opportunité.
Investir dans la pierre reste un vieux rêve des Suisses et des Suissesses, peuple de locataires. En tant qu’actif réel et réserve de valeur face à l’inflation, l’immobilier inspire confiance. S’il n’est pas forcément possible d’acquérir son propre toit, il est en revanche aisé d’investir dans l’immobilier helvétique, par exemple, à travers des fonds de placement. Cette classe d’actifs présente bien des atouts.
Les multiples atouts des fonds cotés en bourse
Les fonds immobiliers suisses offrent des investissements diversifiés dans la pierre, indépendamment du montant alloué. Grâce à ces véhicules de placement, on peut devenir, au gré de ses préférences, le détenteur de parts de biens bâtis répartis dans toute la Suisse et dévolus à différentes affectations: logements, bureaux, commerces… Ces fonds sont échangeables à la Bourse suisse, ce qui assure une meilleure liquidité que celle d’un investissement immobilier en direct. Attention toutefois, leur valeur peut être soumise à d’importantes fluctuations, notamment dans les phases de stress des marchés.
Des fondamentaux solides en soutien
Sur les deux dernières décennies, les fonds immobiliers suisses ont délivré un rendement total moyen à mi-chemin entre les actions et les obligations, de l’ordre de +5% par an. Ce chiffre inclut un rendement au dividende qui s’élève actuellement à 2,8%, sensiblement supérieur à l’inflation et à la rémunération des emprunts de la Confédération. Fait rare, les fonds immobiliers suisses se traitent aujourd’hui avec une prime (agio) modique par rapport à la valeur de vente du parc immobilier sous-jacent. En dépit de la pression exercée par la hausse des taux d’intérêt, la valorisation de la classe d’actifs ne semble pas trop élevée au regard de fondamentaux solides: endettement maîtrisé, perspectives de hausse des revenus locatifs, baisse du taux de vacance et ralentissement de la construction.
Article publié dans 24 Heures, le 30 octobre 2023