Les obligations sont intéressantes si elles participent à la diversification de vos investissements.
Emblème d’une prise de risque moindre et d’un revenu régulier, les obligations – surtout les obligations d’Etat – ont perdu de leur attrait en raison notamment des taux bas. Selon l’évolution de ces mêmes taux, ces titres restent-ils intéressants? Oui, dans la mesure où ils participent à la diversification de vos investissements. Leur poids dans votre portefeuille dépend de votre profil de risque et de leur prix par rapport à d’autres actifs.
Vaste et diversifié, le marché obligataire répond à certaines règles, comme sa relation quasi mécanique avec les taux. En gros: lorsque le loyer de l’argent renchérit, le marché baisse et vice versa. Un élément important aujourd’hui. Prenons un exemple. Mi-avril, la Confédération a émis un emprunt dont la date de remboursement est 2029. Au vu de son prix sur le marché, pour acquérir 10 000 francs de cet emprunt, vous avez dû débourser 10 090 francs. Comme le taux d’intérêt est de 0%, en 2029, vous vous retrouverez avec 10 000 francs. Vous aurez donc perdu 90 francs. Mais si vous vendez votre titre avant son échéance, vous risquez de perdre plus encore. Le prix de votre titre pourrait être touché par une remontée, même lente, des taux. Les obligations de qualité affichaient une performance de -5% à la fin du premier trimestre. Ce qui signifie que sur un tel marché, vos 10 000 francs seraient amputés d’autant en cas de revente. Dans ces conditions, l’investisseur privé se doit de choisir des titres à échéance plus courte et de ne pas être contraint de vendre avant celle-ci.
Dans un portefeuille, les obligations sont comme les murs porteurs dans une maison. Indispensables à son équilibre, elles doivent être associées à des actifs certes plus risqués, comme les actions, mais plus attrayants en termes de performance. Comme une baie vitrée peut rendre votre maison plus plaisante.
Publié dans 24 Heures le 1er mai 2017