Une PME a besoin de suffisamment de liquidités pour subvenir à son quotidien.
Les taux négatifs sont une réalité depuis 2015 et le restent en ce début de 2020. Avec quelles conséquences pour une PME? Doit-elle se défaire de toutes ses liquidités qui pourraient lui coûter cher? Non, elle doit en garder pour faire face aux besoins courants de l’exploitation, mais des solutions existent pour gérer le cash excédentaire.
Les banques ne répercutent pas forcément les intérêts négatifs sur la clientèle des PME. La situation varie par ailleurs d’un établissement bancaire à l’autre et selon les montants de liquidités immobilisées. Les positions pourraient évoluer si la Banque nationale suisse devait maintenir ou durcir sa politique monétaire.
En attendant, comme le veut l’adage cash is king – le cash est roi –, une PME doit détenir suffisamment de liquidités pour pouvoir subvenir à son quotidien. Il est communément admis que 15% à 20% de son chiffre d’affaires sont alors nécessaires.
Que faire avec l’excédent? Comme une PME n’a surtout pas pour vocation de placer son cash en bourse, la direction peut réaliser les investissements utiles à son exploitation et à son expansion. Aujourd’hui, il est notamment judicieux d’entreprendre, voire de poursuivre, le financement de l’indispensable transformation digitale de l’entreprise.
S’il lui reste des liquidités, elle peut optimiser sa trésorerie en analysant ses relations avec ses fournisseurs, ce qui permet généralement d’obtenir des escomptes. Elle peut aussi payer en avance ses prestations sociales ou ses impôts. L’entreprise peut encore améliorer les fonds de pensions de ses dirigeants, soigner ses actionnaires en augmentant les dividendes ou procéder à des rachats d’actions d’actionnaires minoritaires.
Si le cash reste roi, il peut partager sa couronne avec des dépenses favorables à l’exploitation, à l’expansion ou à la trésorerie.
Cet article a paru dans 24 Heures, le 20 janvier 2020