Au final, l’économie peut concerner jusqu’à 10% ou 15% de vos coûts selon votre activité.
La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui les outils se multiplient pour vous permettre d’aborder la thématique de manière cohérente et globale. Car appréhender son empreinte carbone résonne un peu comme une certification ISO. La démarche demande d’analyser vos processus de production de A à Z, de remonter à vos sources d’approvisionnement, de descendre vers vos points de distribution ou encore de vous interroger sur la manière dont votre personnel se rend tous les jours au travail. Au terme de cette démarche, vous allez devoir affronter une avalanche de questions, de problématiques. Comment réduire votre consommation énergétique? Comment adapter votre outil de production? Comment motiver vos collaboratrices et collaborateurs? Voire: votre branche d’activité est-elle menacée par les changements sociétaux?
Par où commencer? Bien sûr vous pouvez changer les ampoules de vos bureaux et baisser la température d’un degré. Mais en vous référant à des professionnels outillés pour dresser votre bilan énergétique, vous aurez une vision plus ample des travaux à effectuer, des processus à changer et, surtout, vous comprendrez dans quel ordre vous devrez procéder pour gagner en efficacité, en productivité et en rentabilité. Au final, vous pourriez ainsi renforcer votre compétitivité à long terme dans un environnement toujours plus exigeant en la matière et en rapide évolution.
L’audit énergétique que vous avez commandé peut vous indiquer que votre bâtiment devrait être rénové pour en améliorer l’efficience énergétique. Mais pas seulement. Il passe aussi au crible votre outil de production. Parmi les audits énergétiques figurent le CECB Plus, le certificat énergétique cantonal des bâtiments, ou encore l’audit PEIK, une analyse énergétique de votre PME. Il peut aussi en ressortir qu’un renouvellement de votre équipement peut vous permettre non seulement de réduire vos émissions de CO2, mais aussi de diminuer vos charges. Au final, l’économie peut concerner jusqu’à 10% ou 15% de vos coûts selon votre activité.
Au-delà du constat, le rapport établi vous aidera à avancer dans la démarche notamment en identifiant aussi le délai de rentabilisation de ces dépenses. Un an, cinq ans, dix ans pour un retour sur investissement? La démarche s’étale sur plusieurs années et ne sera pas sans conséquence sur vos lignes de crédit, tout comme sur le type de crédit dont vous aurez besoin qu’il soit hypothécaire ou d’équipement.
Pour mesurer l’impact financier de votre processus, vous devez en outre connaître l’entier des subventions et autres aides existantes. De votre fournisseur d’électricité à la Confédération, en passant par les cantons, les communes, vos partenaires financiers, toutes les parties prenantes ont saisi la nécessité d’accélérer la transition énergétique engagée par la Confédération, et toutes peuvent intervenir à l’une ou l’autre étape de votre projet. L’approche peut être complexe, là encore, les auteurs d’audit ont une vue globale de l’offre. Vous trouverez par ailleurs des sites, à commencer par celui de SuisseEnergie, qui pilote notamment le rapport PEIK, pour vous aiguiller.
L’adaptation à cette nouvelle réalité est une aventure au long cours, comme vous en avez déjà connu en tant qu’entrepreneur. Son but n’est pas de simplement obéir à la législation, mais aussi d’en faire profiter votre entreprise pour demain et après-demain.