Pour les sommes que vous pouvez mettre de côté, préférez le compte d'épargne.
Chaque pays a ses particularités en matière de nomenclature des comptes bancaires. La Suisse aussi. Mieux vaut donc savoir quel compte utiliser, et notamment ne pas utiliser le compte d’épargne comme un compte privé.
Le compte privé est utilisé pour recevoir son salaire, payer ses factures et régler des achats courants. Il est le plus souvent accompagné d’une carte de débit (Maestro). Il ne sert pas à économiser, mais plutôt à gérer ses revenus et dépenses usuels. Le coût des transactions est moindre, surtout si elles se font via les bancomats ou internet. Comme l’argent qui y est déposé n’est pas destiné à y rester longtemps, le taux d’intérêt se révèle inférieur à un compte d’épargne.
Il ne faut pas le confondre avec le compte courant (ou «à vue»), dont la fonction est de gérer des flux importants d’argent entrant et sortant. Généralement libellé en monnaie étrangère, il sert plutôt aux indépendants et aux entreprises. Contrairement aux comptes privés et d'épargne, l’argent du compte courant est disponible en tout temps.
Pour les sommes que vous pouvez mettre de côté, préférez le compte d’épargne, qui peut être dévolu à financer des projets plus importants ou assurer des imprévus. Il est possible que le montant des retraits ou leur nombre soient limités et cela devient coûteux si vous dépassez les conditions. Ces freins sont contrebalancés par un intérêt supérieur à celui du compte privé. Parfois, quand le montant déposé atteint un certain plafond, le taux d’intérêt baisse: il sera temps de discuter avec votre banque de l’opportunité de diversifier vos avoirs.
D’un point de vue fiscal, compte privé et d’épargne sont identiques: leurs intérêts respectifs sont soumis à l’impôt sur le revenu et ils ne sont soumis à l’impôt anticipé de 35% que s’ils dépassent 200 francs par année et par compte.
Publié dans 24 Heures le lundi 21 août 2017