Une moitié des PME vaudoises s'attend à une baisse des ventes sur douze mois. L’autre moitié prévoit un chiffre d’affaires stable, voire en hausse dans certains cas.
Près de quatre PME vaudoises sur dix sont optimistes ou très optimistes en ce qui concerne les perspectives de reprise. Selon les résultats d’un sondage réalisé par la BCV, elles sont ainsi deux fois plus nombreuses que celles qui sont pessimistes et très pessimistes (un peu plus de deux sur dix). Les plus optimistes sont les grandes PME et les indépendants. L’appréciation diverge fortement entre les branches: les sentiments les plus positifs se trouvent notamment dans la construction et les activités immobilières, le commerce de détail, l’informatique ou la santé. À l’inverse, le pessimisme est notamment présent dans l’hébergement et la restauration ainsi que dans les arts et les activités récréatives.
La crise du Covid-19 a profondément assombri les perspectives conjoncturelles. Le sondage réalisé entre le 15 mai et le 29 mai dernier avait pour objectif d’évaluer le moral des PME vaudoises après la levée de nombreuses mesures de sécurité destinées à freiner la propagation du virus et leur réaction à la crise. Il a été effectué par la cellule Études et analyses clients de la BCV sur un échantillon représentatif. 536 PME vaudoises ont répondu et la marge d’erreur est de 4,2%.
Comme d’autres indicateurs, tels que la chute de plus de 5% du PIB vaudois attendue cette année, ce sondage met en évidence l’ampleur de la dégradation des perspectives conjoncturelles. Avant la crise du coronavirus, seules 4% des PME jugeaient leur situation mauvaise. Au moment du sondage, soit après un peu plus d’un mois et demi de confinement partiel, près de 40% des entreprises sondées jugeaient l’impact à court terme sur leur activité comme négatif, deux fois plus que celles qui le jugeaient positif.
Pour les douze mois à venir, les perspectives s’améliorent. Certes, les avis restent partagés et 48% des PME vaudoises anticipent une baisse de leurs ventes. En revanche, elles sont 41% à ne pas anticiper de déclin de leur chiffre d’affaires et même 11% à attendre une progression dans l’année à venir.
En matière de nature de la reprise, quatre entreprises sur dix tablent sur une reprise de l’activité à l’identique. Parmi les six autres, celles qui veulent se recentrer sur l’essentiel, ce qui correspond à une réduction de leur périmètre d’activité, sont plus nombreuses (trois entreprises) que celles qui envisagent de croître (deux sociétés). Le reste des réponses concerne notamment la vente ou la transmission de l’activité, un rachat ou, dans quelques cas, l’arrêt de cette dernière.
En revanche, les entreprises sont quasi unanimes: la relance de l’activité passe aussi par la reprise des contacts avec les clients. Sept entreprises sur dix ont fait la démarche. Le canal le plus utilisé est l’e-mail, suivi du téléphone ou de la combinaison des deux.