La reprise économique envisagée à la mi-2021 s’est concrétisée pour les PME vaudoises.
Les PME vaudoises restent confiantes malgré la dégradation de l’environnement conjoncturel. Elles sont une majorité à juger leur situation bonne (46%), voire très bonne (23%), selon un sondage représentatif réalisé entre mai et juin dernier par la cellule Études et analyses clients de la BCV. Pour l’année à venir, elles sont 50% à se dire optimistes et 16% très optimistes. Et ce, malgré l’inflation, la hausse des prix de l’énergie, la remontée des taux d’intérêt, les difficultés d’approvisionnement, la dégradation de la conjoncture et l’incertitude liée notamment à la guerre en Ukraine.
La reprise envisagée à la mi-2021 s’est donc concrétisée. 30% des PME qui ont répondu font état d’une croissance moyenne au cours des douze derniers mois et 15% d’une forte croissance. De plus, 37% des répondants parlent de stabilité dans leur activité. En revanche, pour une entreprise sur cinq, les douze derniers mois ont été synonymes de baisse de l’activité, baisse moyenne dans 15% des réponses et forte dans 4% des cas. Quelque 236 entreprises ont répondu et la marge d’erreur est de 6,4%.
Les PME vaudoises semblent avoir globalement retrouvé leur degré de confiance d’avant la crise du COVID-19. En particulier, les activités financières, spécialisées ou scientifiques sont plus optimistes que la moyenne. La reprise ne s’étend toutefois pas à toutes les branches. Certaines, fortement touchées par les mesures sanitaires prises pour freiner la propagation du COVID-19, comme l’hôtellerie-restauration ou les activités récréatives, restent pessimistes. Le commerce est aussi prudent par rapport aux perspectives.
Nouvelles préoccupations
En quelques mois, l’environnement économique a été complètement chamboulé. À la mi-2021, la pandémie de COVID-19 et les effets des mesures de protection étaient encore très présents. Cependant, les progrès de la vaccination ouvraient la voie à une amélioration de la situation. La levée de l’ensemble des mesures de protection en Suisse a été annoncée à la mi-février 2022. L’économie mondiale était sur la voie de la reprise et les seuls points noirs résidaient dans des difficultés d’approvisionnement ainsi que dans la hausse des prix des matières premières due à des goulets d’étranglement hérités de la crise du COVID-19 et exacerbés… par la vigueur de cette reprise. Mais, quelques jours plus tard, a débuté la guerre en Ukraine. La conjoncture s’est ensuite dégradée avec les sanctions contre la Russie, la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, les craintes de pénuries ou la remontée des taux d’intérêt.
Les préoccupations des entreprises ont aussi évolué à la suite de ces événements. Si les perturbations des chaînes d’approvisionnement et l’impact sur les prix des matériaux faisaient déjà partie des principales sources d’inquiétude des PME vaudoises il y a une année, s’y sont ajoutées la situation géopolitique mondiale ainsi que l’inflation et l’évolution des prix de l’énergie. Les difficultés de recrutement de même que l’évolution des taux d’intérêt inquiètent également les entreprises.