Par rapport à avant la crise du COVID-19, les prix ont augmenté de 5%

Une inflation qui a culminé à 3,5% en été 2022, les entreprises suisses et vaudoises n’avaient plus connu cela depuis 30 ans. Certes, la hausse des prix a ralenti durant les moins suivants, mais elle n’est repassée sous la barre des 2% qu’en juin dernier. L'inflation s'est ainsi inscrite en rythme annuel à 1,7% en juin et à 1,6% en juillet. De plus, les prix n’ont pas baissé et, par rapport à avant la crise du COVID-19, la hausse avoisine 5%. Une situation compliquée pour les PME vaudoises, qui ont placé l’inflation au premier rang de leurs préoccupations, avec 61% de mentions dans le cadre d’un sondage représentatif réalisé en juin par la cellule Études et analyses clients de la BCV.

Pression à la baisse sur les résultats

Qui dit «inflation» dit potentiellement «pression sur les marges», à moins de pouvoir reporter l’augmentation des coûts sur la clientèle. Parmi les entreprises concernées, 49% font état d’une pression à la baisse sur leur résultat et 51% s’attendaient à la même pression pour les douze prochains mois. Dans huit cas sur dix, les entreprises qui font état d’une pression sur leur résultat durant l’année écoulée craignent de voir cela se répéter durant l’année à venir. Quelque 250 entreprises ont répondu et la marge d’erreur est de 6,2%.

La part des entreprises qui disent ne pas constater d’impact significatif de l’inflation sur leur résultat passe de 40% pour l’année écoulée à 29,1%. Enfin, l’effet pour certaines est même positif: 11% pour les douze derniers mois et 21% pour les douze prochains. Cela s’explique en partie par une adaptation des prix: parmi les entreprises qui font état d’une amélioration de leur résultat durant l’année écoulée, six sur dix ont augmenté leurs prix de vente.

Hausse de prix

Globalement, 37% des entreprises ont augmenté leurs prix; le plus souvent, toutefois, sans compenser totalement l’inflation. Pour les douze prochains mois, 40% des entreprises pour qui l’inflation est une préoccupation comptent augmenter leurs tarifs, parmi lesquelles une moitié de celles qui avaient déjà agi en ce sens. Mais nombre d’entre elles n’ont pas encore tranché – l’accueil des hausses de prix par la clientèle est un autre paramètre à prendre en compte – et 37% ne savent pas si elles vont adapter leurs tarifs. Au final, quelque six entreprises sur dix auront revu leurs prix à la hausse durant ces deux années.

L’adaptation des tarifs n’est pas la seule réponse à l’inflation: 42% envisagent de revoir leur modèle d’affaires et 41% adaptent leurs opérations. En revanche, réduire l’activité ou digitaliser ne sont des solutions adéquates que pour environ 17% des entreprises.