Amato Cavaliere dirige la société JBC Bureautique qui fête ses 25 ans en 2018.
Fin 2016, Amato Cavaliere reprenait la société JBC Bureautique, une cession mûrie pendant cinq ans et concrétisée en un. Au cœur de la réussite, la cohérence d’un dossier traité avec les atouts d’une banque de proximité.
Certains professionnels ont l’esprit d’entreprise chevillé au corps. Tel est le cas d’Amato Cavaliere, intéressé depuis longtemps par la reprise d’une société. Et pas forcément dans la bureautique, son domaine d’activités pour avoir dirigé l’antenne romande de Canon Suisse pendant une dizaine d’années. «Suite à une restructuration de cette entité, j’ai ensuite été engagé par SibirGroup SA, entreprise du groupe Metall Zug, pour donner une nouvelle identité à son secteur électroménager en Suisse romande puis au Tessin, se rappelle Amato Cavaliere. Un mandat initial de six mois qui aura finalement duré quatre ans. Mais, personnellement, je voulais plus!» Commencent alors des recherches dans le but de dénicher la perle rare. Des recherches qui ont passé par les événements organisés par le Centre patronal, les clubs de mise en réseau ou encore les sociétés spécialisées dans les fusions-acquisitions. Rien n’y fait. Dans un univers encore caractérisé par une certaine frilosité, les discussions tournent court.
C’est finalement par le plus grand des hasards que le ciel va se dégager. En quête d’une imprimante pour un ami, Amato Cavaliere débarque chez JBC Bureautique, une société qu’il connaissait bien depuis ses «années Canon». La rencontre avec le patron de l’entreprise sera décisive: en cinq minutes, les bases de la transaction étaient posées. «Je n’étais pas du tout au courant que le directeur cherchait à céder sa société, poursuit Amato Cavaliere. Mais comme nous avions déjà été souvent en contact, il m’a très vite exposé ses projets. Ceux-ci consistaient à m’engager comme directeur opérationnel de l’entreprise afin de préparer au mieux la succession. À moi ensuite de trouver une solution pour la financer. J’ai immédiatement accepté et pour une raison finalement assez simple: j’ai tout de suite senti une confiance mutuelle dans nos rapports. Je ne me suis d’ailleurs pas trompé. Tout au long du processus, il a été à mes côtés pour pérenniser l’esprit d’une entreprise familiale qu’il avait créée. Pas question de vendre à un grand groupe.»
En 2011, JBC Bureautique passe ainsi en société par actions. Deux ans plus tard, Amato Cavaliere rejoint l’entreprise et commence ses démarches en vue de mettre sur pied une solution bancaire. Facteur décisif: il s’entoure de deux conseillers, le premier pour régler l’ensemble des questions fiscales, le deuxième pour le seconder dans ses relations avec les banques, en sachant qu’une mise de fonds propres est nécessaire. Deux établissements sont sur les rangs, tous deux susceptibles de financer l’opération. «Ce support de conseillers spécialisés a été plus que bienvenu, car, en tant qu’entrepreneur, on ne parle pas forcément le bon langage fiscal ou bancaire», expose Amato Cavaliere. Du côté de la BCV, l’intérêt était patent: «le dossier présentait une parfaite cohérence dans la mesure où le repreneur disposait de toutes les informations nécessaires et pouvait agir en toute transparence, commente Raynald Mayor, conseiller PME à la BCV. De plus, son profil de professionnel du secteur, actif dans l’entreprise, représentait un facteur de minimisation des risques. Nous avons donc pu être créatifs et compétitifs dans notre offre de financement.» Amato Cavaliere y a été sensible. Son choix s’est ainsi porté sur la BCV, «un établissement de proximité qui manifestait une réelle envie de m’accompagner dans mon projet». À la fin de son premier exercice sous la direction de son nouvel actionnaire, JBC Bureautique se porte comme un charme avec un résultat en dessus du budget!
Par Christophe Roulet, rédacteur, pour la BCV
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