La santé devrait encore profiter de ses qualités de croissance et d’innovation (biotechnologie) ainsi que de ses atouts défensifs.
Les bonnes nouvelles économiques se succèdent dans le monde: révision à la hausse du PIB américain au dernier trimestre, indice de sentiment économique de la zone euro à un sommet depuis dix ans ou indice des directeurs d’achats manufacturiers helvétique en forme olympique. A-t-on atteint le pic d’expansion, en particulier aux Etats-Unis? Les investisseurs doivent-ils se repositionner en conséquence? L’évolution plus latérale des marchés des actions depuis mai dernier pourrait laisser croire à l’imminence d’une fin de cycle conjoncturel. Certains secteurs font toutefois figure d’exception et devraient continuer de se distinguer. La technologie, traditionnellement privilégiée en milieu de cycle en fait partie. Elle peut s’appuyer sur ses caractéristiques financières robustes, telles que des croissances bénéficiaires supérieures à la moyenne, des marges opérationnelles en progression ainsi que des ratios de liquidités supérieurs à ceux des autres secteurs. D’autres domaines spécifiques, à fort degré d’innovation (robotique, voiture électrique), devraient également se démarquer. Enfin, la santé, surtout aux Etats-Unis, devrait encore profiter de ses qualités de croissance et d’innovation (biotechnologie) ainsi que de ses atouts défensifs, précieux en cas de turbulences automnales sur les marchés.
La conjoncture actuelle plaide toujours pour une surpondération en actions. Un mouvement de rotation sectorielle visant à investir dans des secteurs très défensifs (télécoms, services aux collectivités) ou de ceux de fin de cycle (énergie) semble prématuré. Parmi les signaux annonciateurs d’un changement de cycle, la mise en œuvre de politiques monétaires bien plus restrictives est à surveiller. Le manque de tensions inflationnistes plaide toutefois pour une poursuite du statu quo, au moins jusqu’à la fin de l’année.
Publié sur le site 24 Heures le 6 septembre 2017