Le SMI reflète la tendance des vingt plus grandes sociétés suisses cotées.
Les actions helvétiques se sont montrées bien décevantes en 2016 par rapport à leurs homologues américaines ou européennes. L’année dernière fait d’ailleurs suite à un autre exercice délicat; une aussi longue période de stagnation paraît plutôt inhabituelle pour la Bourse suisse. Le SPI a reculé l’an passé de 1,4% en raison de la contre-performance des poids lourds de la cote. Le SMI, qui reflète la tendance des vingt plus grandes sociétés suisses cotées, a de son côté abandonné 6,8%. En son sein, les écarts de performance ont été relativement importants: Actelion s’est envolée de près de 60%, alors que Novartis, Roche et UBS ont plongé de 15% environ. Credit Suisse ferme la marche avec une baisse supérieure à 30%. En dehors du SMI, les petites et moyennes capitalisations se sont légèrement appréciées en moyenne.
L’année écoulée ne restera certainement pas dans les annales en ce qui concerne la performance, mais il convient de relever que les sociétés de notre pays n’ont jamais versé autant de dividendes qu’en 2016: plus de 45 milliards de francs, un montant qui a presque triplé en dix ans et qui pourrait encore augmenter en 2017. Les champions en la matière sont bien sûr Novartis, Nestlé et Roche dont les dividendes représentent près de la moitié de tous ceux qui ont été versés. Après deux ans de contre-performance, la Bourse suisse paraît en mesure d’accompagner le rebond observé sur les principales places financières depuis l’élection présidentielle américaine. Son potentiel d’appréciation semble toutefois plus limité en raison d’une valorisation déjà assez élevée. En outre, ses caractéristiques plus défensives pourraient la pénaliser, car les investisseurs devraient se montrer plus intéressés par des marchés plus sensibles à l’amélioration des indicateurs économiques mondiaux.
Publié le 19 janvier 2017 dans 24 Heures