Le 9 novembre dernier, entre les extrêmes, le Nikkei a fluctué de plus de 850 points, soit un grand écart de 3,9%.
Les actions japonaises ont crevé le plafond ces dernières semaines; elles avaient pourtant commencé l’année très modestement, faisant quasiment du surplace pendant les huit premiers mois de 2017. Si les principaux indices boursiers se sont appréciés depuis septembre, le Nikkei, l’indice vedette de la Bourse de Tokyo, s’est littéralement envolé. Le mouvement sur l’Archipel s’est vu renforcé par un yen qui a reculé contre le dollar et par une Banque du Japon qui n’est pas disposée à refermer les cordons de sa bourse après la victoire de Shinzo Abe aux dernières élections. Le Nikkei a même inscrit, le 9 novembre dernier, un sommet inédit depuis janvier 1992. C’est aussi une première pour votre serviteur qui n’a jamais vu l’indice à pareil niveau en dépit de ses 25 années d’expérience! Le Nikkei a ainsi engrangé près de 22% en l’espace de neuf semaines; il a notamment aligné seize séances haussières consécutives, du jamais vu!
Revenons sur la séance insolite du 9 novembre: entre les extrêmes, le Nikkei a fluctué de plus de 850 points, soit un grand écart de 3,9%. En revanche, il a presque clôturé à son niveau d’ouverture. Certains auront aperçu un «Doji», d’autres une toupie selon la terminologie très imagée des chartistes (spécialistes de l’analyse technique) japonais. Peu importe, puisque les deux figures sont généralement synonymes d’essoufflement de la tendance. Essoufflement et non pas retournement! Le Kabuto Cho semble en avoir encore sous la pédale. Le Japon se situe au quatrième rang des plus grands exportateurs mondiaux. Il est donc bien placé pour bénéficier de la poursuite de la reprise. Cet élément se reflète dans les perspectives de croissance des résultats des sociétés nippones. Celles-ci, malgré leurs sensibles appréciations, présentent encore des valorisations avantageuses par rapport à leurs concurrentes du reste du monde.
Publié sur le site 24 Heures le 15 novembre 2017