En tête du Dow Jones figure Boeing, qui réalise une performance stratosphérique de +75%.
Le plus vieil indice boursier du monde, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), publié pour la première fois le 26 mai 1896, a atteint cette année, comme nombre de ses homologues, des sommets historiques. Peu représentatif de l’ensemble du marché américain, puisqu’il n’est composé que de 30 grandes sociétés, il garde un certain prestige en raison de son ancienneté. Et ceci malgré une faiblesse liée à sa méthode de calcul: c’est l’un des rares indices au monde pondéré par le prix des actions et non par leur capitalisation boursière.
Des douze composants originels, seul General Electric y subsiste. Né de la fusion d’Edison General Electric et de Thomson-Houston Electric, ce géant de l’économie américaine, qui a traversé les époques, fait aujourd’hui face à des difficultés financières. Présent dans divers secteurs, de l’énergie à la santé en passant par l’aviation, ce conglomérat se verra forcé d’entreprendre une restructuration et un recentrage conséquent de ses activités. Alors qu’elle culminait à plus de 590 milliards de dollars en 2000, sa capitalisation boursière est retombée récemment à près de 155 milliards, un plus bas depuis six ans. Cette année, le titre devrait sans grande surprise finir en lanterne rouge du DJIA avec une perte d’environ 40%. À l’inverse, le plus jeune membre de l’indice, entré en 2015, la célèbre marque à la pomme, devrait terminer dans le trio de tête avec un gain de plus de 50%. Même si les valeurs technologiques ont été plébiscitées cette année, d’autres titres du secteur industriel se sont illustrés. En tête du Dow Jones figure Boeing, qui réalise une performance stratosphérique de +75%. Le constructeur de machines de chantiers Caterpillar devrait également progresser de plus de 50%, soutenu par la reprise de la demande mondiale.
Publié sur le site 24 Heures le 22 novembre 2017