La croissance suisse devrait être meilleure en 2017 qu'en 2016 et elle va probablement s’améliorer encore quelque peu en 2018.
Après avoir fait preuve d’une certaine nonchalance avant l’été (+0,4% au deuxième trimestre), la croissance de notre pays a repris du tonus dès les beaux jours arrivés. Le produit intérieur brut (PIB) helvétique a crû de 0,6% au troisième trimestre, portant son rythme annuel à 1,1%, la moitié de celui de la zone euro.
L’économie suisse profite de la rassurante croissance mondiale et du dynamisme de la zone euro qui ont été les déclencheurs de notre reprise. Les exportations ont sensiblement progressé, les carnets de commandes se sont regarnis, les délais de livraison se sont allongés et la production industrielle a été dopée. Cette dernière a augmenté de 8,6% au troisième trimestre et elle affiche des résultats inédits depuis le début de 2008.
Et ce ne sont pas les seules bonnes nouvelles. La confiance des entrepreneurs est revigorée, les taux d’utilisation des capacités de production ont gonflé et les coûts de financement restent bas, ce qui pourrait se traduire par un rebond des investissements. D’autant plus que la rentabilité des entreprises s’est améliorée après les difficultés qui ont découlé de l’abandon du taux plancher en janvier 2015.
Si l’on y ajoute l’amélioration du marché du travail, certes lente, les ingrédients ne manquent pas pour que la croissance s’accélère et pour que la consommation des ménages soit plus soutenue. Car c’est là que le bât blesse un peu. La confiance des ménages s’améliore, même si leur pouvoir d’achat peine encore à suivre. Elle est fragilisée par la hausse timide de l’inflation et par la progression de certains «prix administrés», les assurances maladies entre autres.
Le millésime 2017 devrait toutefois être meilleur que celui de l’an dernier, et celui de l’an prochain va probablement s’améliorer quelque peu.
Publié sur le site 24 Heures le 6 décembre 2017