Le secteur des métaux est le plus sensible à l’évolution du billet vert.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a levé le doute lors de sa dernière séance au cours de ce mois de septembre: elle continuera très probablement à relever ses taux d’intérêt cette année encore. De plus, la fin du programme quantitatif de rachats d’obligations à long terme va se concrétiser à partir d’octobre prochain. Même si le démantèlement se fera de manière très graduelle, cette décision n’en est pas moins symbolique, car elle met fin à une expérience inédite commencée il y a maintenant presque dix ans. Cela n’a pas manqué de provoquer quelques soubresauts sur le marché des devises. Le dollar, sous pression depuis quelques mois, s’est nettement repris.
Ce n’est pas forcément un bon signe pour les matières premières, et plus particulièrement pour les métaux, le secteur le plus sensible à l’évolution du billet vert. L’été leur avait en effet été propice. La dépréciation du dollar leur avait mis le vent dans le dos, ce qui avait permis aux métaux précieux et industriels d’engranger une progression d’une quinzaine de points de pourcentage depuis le début de l’année. Depuis la décision de la Fed, l’or est repassé sous du seuil des 1300 dollars l’once et le cuivre a, lui aussi, perdu une partie de son avance. Si la performance reste remarquable, ces derniers développements peuvent susciter quelques inquiétudes Sur les derniers mois de l’année, les métaux précieux seront les plus sensibles à l’évolution du dollar et à un raffermissement de la politique monétaire. Mais d’autres arguments restent positifs. Pour l’or, sa qualité de valeur refuge n’est pas à négliger, surtout dans le contexte actuel de tensions grandissantes entre les États-Unis et la Corée du Nord. Pour les métaux industriels, c’est plutôt l’évolution de l’économie mondiale qui sera cruciale, notamment la poursuite de la croissance en Chine.
Publié sur le site 24 Heures le 27 septembre 2017