Aux Etats-Unis, les statistiques montrent que les stocks de pétrole demeurent très élevés.
Vu la performance des indices, les matières premières commencent l’année sereinement. Ceux-ci gagnent quelques points de pourcentage et laissent présager une poursuite de la hausse entamée en 2016. Mais cette tendance cache des écarts sectoriels importants. Stimulés par un tassement du dollar, les métaux, précieux ou industriels, avancent de manière marquée. Dans une moindre mesure, c’est aussi le cas des matières premières agricoles. Le seul secteur en retrait est celui de l’énergie.
Ce dernier est symptôme d’un marché qui se cherche, notamment du côté de l’évolution de l’offre. Pour le pétrole en particulier, les nouvelles sont mitigées. Les développements sont positifs hors des Etats-Unis. Les dernières mesures indépendantes de la production de pétrole des pays de l’OPEP font état d’une étonnante discipline de leur part dans la mise en place des coupes de production décidées fin 2016. C’est aussi le cas de pays non-membres, comme la Russie, qui ont également annoncé leur volonté de participer à l’effort de rationnement. La situation diffère en revanche aux Etats-Unis. Les statistiques montrent que les stocks de pétrole demeurent très élevés, preuve que les producteurs de schiste sont prêts à revenir sur le marché sitôt que le prix de vente permettra d’envisager une production rentable.
Reste le côté demande de l’équation. Et les perspectives s’améliorent sur ce front. L’effet Trump semble même se propager hors des Etats-Unis. Les nouvelles conjoncturelles ont été particulièrement favorables en Europe et au Japon, permettant d’envisager une accélération de la croissance mondiale, prélude à un raffermissement de la demande de pétrole. C’est peut-être cet élément-là qui donnera l’impulsion au baril, lui permettant de franchir la zone de transition dans laquelle il stagne depuis le début de 2017.
Publié le 16 février 2017 dans 24 heures