Il faut suivre de près l’évolution des perspectives bénéficiaires, qui vont conditionner la poursuite du mouvement haussier.
Nouveau record historique pour le S&P 500 en début de semaine. L’indice phare du marché américain a franchi la barre des 2400 points. Les actions, dont l’évaluation est supérieure à la moyenne des vingt dernières années (17,5x pour les bénéfices estimés à 12 mois des sociétés du S&P 500), peuvent-elles encore progresser? Précisons d’abord que les fondamentaux économiques actuels minimisent la probabilité d’une correction boursière majeure: la croissance économique mondiale est bien orientée, les banques centrales demeurent accommodantes dans leur politique monétaire et les taux d’intérêt sont extrêmement bas. A ce stade du cycle économique, la croissance des bénéfices est le facteur clé pour stimuler encore les marchés boursiers. Et elle est au rendez-vous… Après deux ans de stagnation, les bénéfices des sociétés affichent un rythme de progression à deux chiffres dans les principales zones géographiques. Au premier trimestre, les sociétés du S&P 500 ont étoffé leurs profits de 15% en variation annuelle et celles du Stoxx 600 de 11%. Pour 2017, les analystes anticipent des croissances bénéficiaires de 11% et 15% aux Etats-Unis et en Europe.
Relevons que la zone euro présente toujours un potentiel de récupération important. Les bénéfices par action y sont encore de 25% inférieurs aux sommets atteints en 2008. Les investisseurs ont déjà décelé cette opportunité, puisque les indices européens surperforment leurs homologues américains depuis près de trois mois. Cette année, le marché des actions de la zone euro se démarque nettement de ses concurrents en ce qui concerne l’afflux de fonds. Mais ce constat ne laisse pas présager une poursuite de la surperformance. Mieux vaut suivre de près l’évolution des perspectives bénéficiaires, qui vont conditionner la poursuite du mouvement haussier.
Publié sur le site 24 Heures le 17 mai 2017