Apple n’a quasiment pas augmenté le nombre d’iPhones vendus par rapport à l’an dernier.
Moins de 3 ans! C’est la durée moyenne d’utilisation d’un smartphone, selon les estimations. Le taux de renouvellement de nos téléphones serait toutefois en train de diminuer. Les innovations technologiques deviennent-elles de plus en plus marginales? Le consommateur deviendrait-il sensible à la problématique d’obsolescence programmée?
Quoi qu’il en soit, le marché du smartphone est devenu plus mature. Les résultats d’Apple, publiés début novembre, en apportent une parfaite illustration. Lors de son dernier trimestre, la firme n’a quasiment pas augmenté le nombre d’iPhones vendus par rapport à l’an dernier. En revanche, les revenus générés ont progressé de 30%. L’augmentation des prix des nouveaux modèles permet donc de compenser le ralentissement de la demande. Enfin, élément révélateur de la maturité du marché, Apple va cesser de publier le nombre d’iPhones vendus.
Depuis début octobre, Apple et les valeurs technologiques ont essuyé d’importants revers boursiers. Le secteur technologique a baissé de près de 15%, soit deux fois plus que l’ensemble du marché américain. Tout récemment, ce sont aussi les fournisseurs de composants qui ont subi de plein fouet le ralentissement programmé des ventes. Tandis qu’Apple peut préserver ses revenus et ses marges en développant ses services (musique, applications, cloud, …), les sociétés de semi-conducteurs sont très sensibles aux volumes et n’ont pas forcément de sources de diversification.
À l’approche d’une période de fin de cycle économique, les prévisions plus mitigées des sociétés sont rapidement sanctionnées par les marchés. Depuis début octobre, les investisseurs ont sans doute voulu prendre des bénéfices, mais ils ont aussi adapté leur positionnement face à des perspectives bénéficiaires moins florissantes. Le potentiel de rebond des marchés est toujours là, mais il faudra composer avec plus de volatilité. Et se montrer sélectif et plus réactif.