Leader du marché quelques mois avant la fin de 2018, le secteur de l'énergie a perdu tout son lustre.
Au sein des matières premières, tous les secteurs ont clôturé 2018 en territoire négatif. La palme du plus mauvais trimestre revient évidemment à l’énergie.
Les indices de matières premières n’ont finalement pas pu échapper au pessimisme ambiant qui a plombé les marchés au quatrième trimestre 2018. L’indice global BCOM, qui affichait encore une performance proche de zéro à la fin du troisième trimestre, a dégringolé sur les trois derniers mois pour terminer l’année sur une perte de plus de 11%. Comme pour les actions, les investisseurs dans les matières premières anticipent désormais un ralentissement marqué de l’économie. Ce qui relevait des tergiversations géopolitiques plus tôt dans l’année, s’est concrétisé par un véritable mouvement à la baisse de l’économie mondiale, avec un impact considérable sur la confiance de tous les acteurs.
Au sein de la classe d’actifs, aucun secteur n’a échappé au marasme, puisqu’ils ont tous clôturé 2018 en territoire négatif. La palme du plus mauvais trimestre revient évidemment à l’énergie. Leader du marché quelques mois plus tôt, ce secteur a perdu tout son lustre, à l’instar du baril de Brent. Encore à quelques encablures des 90 dollars début octobre, celui-ci a achevé l’année proche des 50 dollars, une chute de plus de 30%. L’affaiblissement de la demande est certes en cause, mais l’offre trop abondante, à la suite notamment de l’augmentation de la production aux États-Unis, a également joué un rôle négatif. Autre victime de choix, les métaux industriels ont terminé en baisse de près de 20%, touchés de plein fouet par les difficultés de l’économie chinoise. Les secteurs plus défensifs, métaux précieux et agriculture, ont limité les dégâts, sans pour autant sauver la classe d’actifs.
Reste qu’une pareille correction ne se justifie que par un ralentissement massif de l’économie. Après le retournement brutal du dernier trimestre, le sentiment des acteurs peut aussi très rapidement se reprendre. Pour autant que l’économie mondiale puisse s’extraire de cette passe difficile.
Publié sur le site 24 Heures le 16 janvier 2019