La correction boursière que tout le monde attendait est enfin arrivée.
La correction boursière que tout le monde attendait est enfin arrivée. Une hausse quasi ininterrompue des indices depuis fin 2016 et un excès d’optimisme des investisseurs avaient rendu les marchés de plus en plus fébriles. La conjonction de statistiques économiques positives et de perspectives d’une hausse de l’inflation a déclenché les prises de bénéfices. Vendredi dernier, le rapport mensuel sur l’emploi américain de janvier a notamment montré une accélération des hausses des salaires. L’anticipation d’une augmentation du niveau des prix a favorisé le rebond des rendements des emprunts du Trésor, dont celui à 10 ans a atteint sommet depuis quatre ans à 2,85%. Les marchés ont commencé à craindre que la Réserve fédérale doive relever ses taux directeurs plus que prévu.
À noter que la correction aux États-Unis (-4% en clôture de séance ce lundi) semble surtout avoir été accentuée par la forte progression de l’indice de volatilité VIX. Alors que celui-ci avait évolué en dessous de 15% tout au long de l’année dernière, il a subitement bondi à 37%, un sommet plus atteint depuis août 2015. Ce bond de la volatilité a entraîné des ventes «mécaniques» de titres. Les gérants de hedge funds ont en effet vu leur budget de risque réduit et ils ont été forcés de réduire leur exposition aux actions. Les ordres automatiques programmés par ordinateur ont également accéléré la baisse.
Cette correction peut présenter une opportunité d’entrée dans le marché des actions, dont les fondamentaux restent favorables à six mois. Les actions devraient encore bénéficier d’une croissance économique vigoureuse et synchronisée entre les différentes régions ainsi que de politiques monétaires accommodantes. La progression des bénéfices, à deux chiffres sur les principaux marchés, constitue aussi un facteur de soutien important.
Publié sur le site 24 Heures le 7 février 2018