Le baril de brut s’échange désormais aux environs des 70 dollars, cours qui n’avait plus été atteint depuis 2014.
Poussées par l’optimisme généralisé qui sévit actuellement sur les marchés, les matières premières ont débuté l’année sous de bons auspices. À l’approche de la fin du mois, la performance de l’indice global BCOM avoisine les 4%. Contrairement à 2017, c’est le secteur de l’énergie qui mène le bal. Le baril de brut s’échange désormais aux environs des 70 dollars, cours qui n’avait plus été atteint depuis 2014.
Ce départ euphorique n’est en réalité que la poursuite d’une tendance entamée en été 2017. Car l’année écoulée s’est véritablement déroulée en deux phases. Jusqu’à fin juin, les esprits étaient encore focalisés sur un marché baissier qui durait depuis trois bonnes années. Le baril de pétrole valait 45 dollars et avait à nouveau perdu un bon 20% sur six mois. Un faisceau d’éléments positifs a progressivement changé la donne. Du côté de l’offre, l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) a confirmé ses intentions de limiter la production et elle s’est montré étonnement disciplinée. Puis, les statistiques conjoncturelles mondiales sont venues renforcer la conviction d’une croissance robuste, synonyme de forte demande de matières premières. Les indices se sont donc retournés et ont fini l’année sur une tendance remarquable.
Dès lors, on se demande si 2018 sera l’année des matières premières. Un regard sur les statistiques historiques laisse entrevoir un exercice favorable. Nous entrons désormais dans une phase durant laquelle la croissance pourrait être supérieure au potentiel de production, ce qui favoriserait une reprise de l’inflation. Historiquement, c’est durant ces périodes que les matières premières se sont le mieux comportées. En ce qui concerne l’énergie, on gardera néanmoins un œil vigilant sur l’évolution de l’offre, car la tentation des producteurs de profiter de l’embellie sera grande.
Publié sur le site 24 Heures le 31 janvier 2018