Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont perturbé les bourses en mars et avril.
Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont perturbé les bourses en mars et avril. Après l’imposition de tarifs douaniers sur leurs importations d’acier et d’aluminium, les États-Unis se sont attaqués plus frontalement à la Chine, annonçant coup sur coup de nouveaux tarifs sur un total de 50 milliards d’importations chinoises, puis sur un montant additionnel de 100 milliards. La Chine n’est pas restée les bras croisés et a réagi presque immédiatement, annonçant des mesures de rétorsion sur les importations américaines de produits agricoles et sur l’industrie des transports. Ces menaces ont amorcé un processus de négociations qui semble avoir abouti le week-end dernier. Selon le secrétaire d’État américain au Trésor, une trêve a été signée dans la guerre commerciale entre les deux pays et les menaces tarifaires ne vont donc pas être exécutées. La Chine s’est même engagée à augmenter «significativement» ses achats de produits agricoles américains afin de réduire le déséquilibre commercial.
Bien que très vague, cette annonce a rassuré les marchés. À Wall Street, les titres américains de l’industrie et de l’aviation ont particulièrement bien réagi. Au sein de la technologie, le secteur des semi-conducteurs, grand consommateur de composants chinois, s’est aussi distingué. À court terme, cette trêve est de bon augure pour l’évolution des marchés des actions qui détestent l’incertitude. Toutefois, l’accord trouvé entre les parties doit encore être précisé. Par ailleurs, il semble que Donald Trump a baissé sa garde à l’approche du sommet avec la Corée du Nord, un sommet historique qui ne peut avoir lieu sans la coopération de la Chine, allié politique et économique de Kim Jong Un. Place donc à la diplomatie, avant que les esprits ne s’échauffent à nouveau après le 12 juin.
Publié sur le site 24 Heures le 23 mai 2018