Les obligations renchérissent et rapportent peu, voire rien.
Il y a obligations et… obligations, tous les émetteurs n’ayant pas la même solidité financière ou n’émettant pas sur les mêmes maturités.
Elles renchérissent et rapportent peu, voire rien. Pourquoi donc détenir des obligations dans un portefeuille? La question est d’autant plus d’actualité que certains investisseurs sont aujourd’hui prêts à perdre de l’argent (taux d’intérêt négatifs) pour détenir des emprunts contractés par des États ou des entreprises. Malgré ce phénomène inédit, les obligations restent incontournables. Jugées moins risquées que d’autres actifs financiers, elles contribuent de façon décisive, sur le long terme, à la bonne diversification d’un portefeuille. La part d’obligations et leur qualité dans un dossier dépendent non seulement du profil de l’investisseur, mais aussi de sa perception de l’évolution de l’environnement économique et financier.
Payer pour prêter de l’argent à la Confédération pour trente ans: une situation anormale, mais pas unique. Selon Bloomberg, environ un quart des emprunts émis dans le monde affichent des rendements négatifs. Cette situation s’explique par trois éléments clés pour la rémunération que délivrent les obligations: la politique monétaire des banques centrales qui maintiennent les taux directeurs à des niveaux extrêmement bas, la faible progression des prix à la consommation et la décélération tendancielle de la croissance économique.
À ces pressions économiques et structurelles affectant les rendements viennent s’ajouter les effets de leur réputation d’actifs moins risqués. Elles sont ainsi plus demandées lors de périodes d’accentuation des incertitudes. Or plus le prix d’une obligation est élevé, plus son rendement baisse ou vice versa. En effet, si le coupon est fixe, le prix du titre fluctue en bourse pour s’adapter à la situation des taux d’intérêt.
Mais attention, il y a obligations et… obligations, tous les émetteurs n’ayant pas la même solidité financière ou n’émettant pas sur les mêmes maturités.
Publié dans 24 Heures le 26 août 2019