L’année 2019 a mieux démarré que 2018 n'avait fini pour les actions européennes qui font quasi jeu égal avec leurs homologues américaines, suisses et asiatiques.

MARCHÉS 27 mars 2019
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Les actions de la zone euro plus attrayantes ce printemps

La détérioration continue du climat conjoncturel en Europe a pesé sur les actions l’année dernière. Les tensions politiques en France, les problèmes budgétaires en Italie, le Brexit ou encore les tensions commerciales ont aussi pesé sur le moral des investisseurs qui ont nettement délaissé les actions de la zone euro. Celles-ci ont ainsi reculé de 15% en 2018, deux fois plus que le meilleur marché, à savoir les États-Unis (-6%).

L’année 2019 a mieux démarré pour les actions européennes qui font quasi jeu égal avec leurs homologues américaines, suisses et asiatiques. Certes, l’horizon économique n’apparaît pas encore dégagé, comme l’illustrent bien les récents chiffres toujours décevants des enquêtes d’activité manufacturière. Toutefois, l’évolution des indicateurs avancés d’activité, plus prédictifs, laisse entrevoir une embellie des statistiques conjoncturelles au second semestre.

Marché suisse en sens inverse

Plus cycliques et sensibles à l’amélioration économique, les actions de la zone euro pourraient donc retrouver la faveur des investisseurs ce printemps. A contrario, les actions suisses, plébiscitées pour leurs caractéristiques défensives depuis l’automne passé, ne devraient plus figurer aux avant-postes.

En vue d’un investissement thématique plus détaillé, le secteur industriel, qui affiche des perspectives bénéficiaires supérieures à la moyenne du marché, devrait être privilégié. À relever que les valeurs automobiles, toujours en proie aux menaces commerciales américaines, ne figurent pas dans ce secteur, mais dans celui de la consommation cyclique.

Enfin, les valeurs financières constituent aussi une opportunité d’investissement. Elles possèdent un potentiel de rebond important dans la perspective d’une reprise des rendements obligataires. Leur valorisation particulièrement avantageuse (PER, Price-to-Book) leur confère, par ailleurs, une certaine protection à la baisse.

 Texte paru sur le site de 24 Heures, le 26.03.2019