La parade à la probable appréciation du franc pourrait bien passer par une baisse des taux.
Les banques centrales doivent requinquer le moral des investisseurs. La BCE se réunira le 12 septembre, la Fed les 17 et 18, la BNS le 19.
Ce mois-ci, les banques centrales vont se retrouver en première ligne. Elles auront la lourde tâche de requinquer le moral des investisseurs, passablement échaudés par la détérioration de certains indicateurs économiques. La Banque centrale européenne (BCE) se réunira le 12 septembre, la Réserve fédérale (Fed) les 17 et 18 et la Banque nationale suisse (BNS) le 19.
La BCE paraît bien décidée, cette fois, à mettre le paquet en abaissant son principal taux directeur de 0,10%, voire de 0,20%, si elle entend marquer les esprits. Il est fort probable que cette baisse vers des taux encore plus négatifs s’accompagnera d’un nouveau programme de rachats d’actifs et de mesures visant à en diminuer l’impact sur les profits des banques. Aux États-Unis, la dernière publication de l’enquête ISM dans le secteur manufacturier a relevé la probabilité d’une baisse du taux directeur de la Fed de 0,5%. Cet indicateur vient de passer en dessous de la marque des 50 points pour la première fois depuis 2016. Une majorité d’économistes parie toutefois sur une diminution de 0,25% seulement. Quant à la BNS, la parade à la probable appréciation du franc pourrait aussi bien passer par une baisse du loyer de l’argent.
Si le spectre de la récession a quelque peu refait surface, l’environnement ne semble pourtant pas défavorable aux marchés des actions. Les indicateurs avancés de l’activité pointent toujours vers une amélioration de la croissance mondiale d’ici la fin de l’année et les valorisations ne sont en rien excessives. Grâce à l’appui des banques centrales, les principales bourses devraient ainsi être en mesure de sortir de l’ornière dans laquelle elles évoluent depuis l’été. Le millésime 2019, en dépit de toutes les péripéties qui ont animé l’année, pourrait être finalement un cru de (très) bonne facture.