Les métaux industriels donnent des signaux réjouissants pour 2019.
Après un quatrième trimestre de 2018 au cours duquel les investisseurs ont perdu les derniers espoirs de dégager une performance positive dans les matières premières, celles-ci, à l’instar des actions, ont repris des couleurs. L’indice global Bloomberg Commodities (BCOM) a progressé de plus de 5% en janvier, ce qui entretient des perspectives d’un meilleur cru en 2019. Tout comme la baisse des mois précédents se produisait essentiellement sous l’impact du recul du prix du baril, le rebond du début de l’année s’est fait sous l’impulsion d’une reprise des prix de l’énergie, dont l’indice a bondi d’environ 10%. Mais les autres secteurs ne sont pas en reste et ils ont également contribué à une reprise qui apparaît comme généralisée sur le marché.
Les métaux, notamment, tirent bien leur épingle du jeu. C’est le résultat de deux parcours différents, celui des métaux précieux et des industriels. Ces derniers donnent peut-être les signaux les plus réjouissants. Cycliques par excellence, les métaux industriels sont notamment sensibles à la croissance mondiale, à celle de la Chine plus particulièrement. Dans un contexte de doutes sur la conjoncture, leur rebond signale un regain de confiance ou, tout du moins, la conviction que l’économie ne s’achemine pas vers une récession. Pour les métaux précieux, janvier n’a pas vraiment constitué un retournement. L’or, par exemple, a en réalité continué sur sa lancée des derniers mois de 2018, période durant laquelle il avait déjà progressé. C’est le résultat de ses caractéristiques défensives d’une part et de la baisse des taux d’intérêt d’autre part. La perspective de voir la Réserve fédérale américaine faire une pause dans son mouvement de resserrement monétaire offre ainsi au métal jaune de meilleures perspectives.
Publié sur le site 24 Heures le 13 février 2019