En 2019, les actions américaines ont réalisé leur meilleur premier trimestre du siècle.
Les pertes de la fin de 2018 ont été gommées en un trimestre. Cette période chahutée aura finalement été indolore.
Rester investi et faire le plein d’opportunités en période de correction des marchés reste l’un des moyens les plus sûrs d’accroître la valeur de son portefeuille. L’évolution récente des cours des actions en est une nouvelle illustration. Dans un cycle économique toujours en expansion, les marchés sont sortis par le haut de la correction de l’an dernier. Les pertes accumulées à la fin de 2018 ont été gommées en un trimestre.
Cette période chahutée aura finalement été indolore. Elle restera dans les mémoires comme l’une de ces sautes d’humeur dont sont familiers les marchés, qui essuient en moyenne une baisse à deux chiffres au moins une fois l’an. Peut-être l’investisseur en a-t-il profité pour compléter ses positions. Bien lui en a pris. Car les actions américaines ont réalisé leur meilleur premier trimestre du siècle, le marché suisse s’est hissé à des plus hauts historiques, et les indices chinois ont rebondi de plus de 20%...
Comment se positionner après ce trimestre flamboyant? Certainement pas en se prêtant au jeu des mouvements d’allers et retours qui ont invariablement des conséquences néfastes sur la performance à long terme. Une telle approche serait d’autant plus déplacée que les principaux facteurs d’influence des actions, à savoir la croissance économique et les fondamentaux des entreprises, prêtent à un certain optimisme.
En effet, les valorisations des sociétés restent raisonnables. Elles se justifient dans la perspective d’une nouvelle progression des bénéfices en 2019, même si le rythme de croissance des profits devrait se révéler plus lent. Sur le plan conjoncturel, le rebond des indicateurs avancés laisse entrevoir une phase de reprise de l’économie mondiale. De bon augure pour les marchés les plus cycliques, en particulier pour les actions européennes qui pourraient sortir de leur long sommeil.
Article paru dans 24 heures, le 08.04.2019