Les stratégistes de Wall Street anticipent des gains plus modestes en 2022, de l’ordre de 4%.
Le S&P 500 a gagné 26,89% au cours de l’année 2021, pour clôturer à 4766 points, très proche de son plus haut historique de 4808 points du 30 décembre. L’indice a été porté par de solides bénéfices d’entreprises et une politique monétaire accommodante. Ces deux facteurs clés du rally devraient cependant disparaître cette année, puisque la croissance des bénéfices devrait ralentir et que la Réserve fédérale prévoit de relever ses taux.
Le secteur énergétique (+47,74%), l’immobilier (+42,50%) et les valeurs technologiques (+33,35%) ont surperformé sur la période alors que les services aux collectivités (+13,99%), les biens de consommation (+15,55%) et l’industrie (+19,40%) ont sous-performé.
Au niveau des sociétés, les compagnies pétrolières Devon Energy (+178%) et Marathon Oil (+146%) ont bénéficié de la hausse du prix du baril d’or noir (+55%) et le laboratoire Moderna a gagné 143% grâce à son vaccin anti-COVID. À relever, la spectaculaire performance du constructeur automobile Ford, qui affiche une progression de 136% sur la période. En bas du classement, les exploitants de casinos Penn National Gaming (-39%) et Las Vegas Sands (-36%) ont été pénalisés par les craintes d’un durcissement de la réglementation du secteur à Macao. L’éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard (-28%), quant à lui, a été fortement secoué par des affaires de harcèlement et de discrimination au sein du groupe.
Les titres de croissance (+31,04%) ont surperformé les valeurs de substance (+22,20%). En matière de capitalisations, les grandes sociétés (+26,89%) se sont légèrement mieux comportées que les petites (+25,27%) et moyennes entreprises (+23,21%).
En dollar et à titre de comparaison, l’Euro Stoxx 50 a progressé de 12,69% sur la période, le Dax a gagné 6,61%, le Footsie 100 a grimpé de 13,33%, le CAC 40 a avancé de 20,01% et le SMI a réalisé un gain de 16,16%. En Asie et toujours en dollar, le Nikkei a reculé de 5,96%, Hong Kong a cédé 14,56% et Shanghai a abandonné 2,65%. Le Brésil s’est effondré de 18,10%, alors que la situation politique actuelle provoque de nombreuses incertitudes sur le marché avant les élections présidentielles prévues cette année.
Les stratégistes de Wall Street anticipent des gains plus limités pour le S&P 500 en 2022. Sur la base des prévisions publiées pour 2022 par les analystes de 13 banques et sociétés de services financiers, le niveau de clôture moyen anticipé pour le S&P 500 cette année ressort à 4940 points, un niveau supérieur d'environ 3,7% au niveau de clôture de vendredi dernier.