L’émetteur d'une obligation verte s'engage à affecter l’intégralité des fonds récoltés à des projets positifs pour l’environnement.
Par l’affectation ciblée des fonds qu’elle draine, cette typologie d’emprunts est un vecteur crédible, notamment pour soutenir la transition énergétique.
Vous partagez la conviction qu’il faut accélérer la réorientation des flux financiers vers des projets favorisant l’émergence d’une économie plus pérenne pour l’environnement et les ressources terrestres. Et vous êtes prêts à joindre le geste à la parole en contrepartie d’une rémunération décente et régulière de votre capital. Pensez dès lors à teinter votre portefeuille avec des obligations vertes, aussi appelées «green bonds». Par l’affectation ciblée des fonds qu’elle draine, cette typologie d’emprunts est un vecteur crédible, notamment pour soutenir la transition énergétique. Votre décision vous permettra par ailleurs de concilier vos préférences en matière environnementale avec vos objectifs de rendement.
Des fonds affectés à des projets spécifiques
Les obligations vertes sont similaires à des emprunts ordinaires. Elles se différencient néanmoins par l’engagement de l’émetteur à affecter l’intégralité des fonds récoltés à des projets positifs pour l’environnement, qui ont été clairement déterminés à l’avance. Selon les standards du marché, l’emprunteur doit par ailleurs offrir un maximum de transparence aux créanciers en fournissant des informations, vérifiées par une tierce partie, sur l’engagement progressif des capitaux levés ainsi que sur l’état d’avancement des projets.
À chacun de faire ses choix
Les émetteurs d’obligations vertes peuvent être des États, des organisations supranationales ou n’importe quelle entreprise. Ne soyez donc pas surpris de trouver, dans la liste des emprunteurs, quelques champions des hydrocarbures qui financent, par ce biais, la décarbonation de leur modèle d’affaires. Obstacle ou pas? L’offre de «green bonds» et de fonds de placement en obligations vertes est aujourd’hui suffisamment vaste pour que chacune et chacun puisse choisir son exposition en fonction de son ambition en termes de durabilité, sans négliger ses objectifs en matière de risque et de rendement financier.
Article publié dans 24 Heures, le 20 mars 2023