Nestlé, Novartis et Roche distribuent plus de 40% de l’ensemble des dividendes versés en Suisse.
Les dividendes distribués par les sociétés cotées à la Bourse suisse devraient dépasser 53,5 milliards de francs en 2024, une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente.
Sur les marchés financiers, le printemps correspond à la saison des résultats des sociétés et des versements des dividendes. Les entreprises helvétiques ont généralement publié des résultats de bonne facture pour l’exercice, ce qui leur a permis cette année de choyer encore leurs actionnaires.
Les dividendes distribués par les sociétés cotées à la Bourse suisse devraient dépasser 53,5 milliards de francs en 2024, une augmentation de près de 10% par rapport à l’année précédente. Un peu plus de trois quarts de ce montant proviennent des 20 plus grandes capitalisations regroupées dans l’indice SMI. Dix-sept d’entre elles ont annoncé ce printemps des augmentations de leur dividende par action, Swisscom l’a maintenu inchangé, alors que Kuehne+Nagel et Sonova ont décidé d’être un peu moins généreuses en raison de résultats plus mitigés.
Nestlé, Novartis et Roche demeurent les principaux pourvoyeurs avec des montants totaux distribués à leurs actionnaires de respectivement 7,9 milliards, 7,2 milliards et 6,7 milliards de francs. Cela correspond à plus de 40% de l’ensemble des dividendes versés en Suisse. Ces trois valeurs entrent aussi régulièrement dans le top 30 des plus grands distributeurs de dividendes au monde.
Les assureurs qui entrent dans la composition du SMI (Zurich, Swiss Re et Swiss Life) affichent les rendements au dividende les plus élevés, un ratio qui compare le montant distribué par rapport au cours boursier. Ils dépassent les 5%, alors que le marché helvétique offre un rendement à peine supérieur à 3% et que les rendements obligataires à 10 ans en francs suisses évoluent en dessous de 1%. Pour clore avec les distinctions, UBS fait preuve des plus grandes largesses avec une rémunération en hausse de 25%.
Ce panorama démontre, une nouvelle fois, que les grandes sociétés suisses cherchent toujours à combler leurs actionnaires.
Cet article a paru dans 24 Heures, le 27 mai 2024