L’envoi d’un courrier «physique» est destiné à officialiser l’affaire, à lui donner un caractère sérieux.

VOTRE ARGENT 12 mars 2018
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Attention, les arnaques au "faux héritage" sont de retour

Vous songiez à changer votre mobilier, voire à acheter une nouvelle voiture. Voilà donc une nouvelle providentielle: un riche et lointain oncle, inconnu de surcroît, qui vient de décéder vous a couché sur son testament. La somme léguée est conséquente et il ne vous en coûtera que quelques deniers en guise de frais… Méfiance, il peut s’agir d’une arnaque visant à vous soustraire de l’argent!

On assiste à une recrudescence des tentatives d’arnaque de type «faux héritage». Le mode opératoire est bien rodé. Une étude d’avocats sise à l’étranger vous contacte, généralement par courrier ou e-mail, pour vous annoncer que l’un de vos parents, qui vivait lui aussi à l’étranger, vient de décéder et vous a légué tout ou partie de sa fortune. Seule contrainte, il faut avancer une certaine somme, généralement très faible par rapport au montant à hériter, pour régler des frais de succession, de procédure, administratifs, etc.

Si l’étude d’avocats est souvent bien réelle, son identité, que vous seriez bien inspiré de vérifier, a été usurpée. Le reste, du vent. D’ailleurs, l’envoi d’un courrier «physique» est destiné à officialiser l’affaire, à lui donner un caractère sérieux. Quant aux prétendus frais à verser d’avance pour hériter, si vous les payez, vous leur direz «adieu» aussi vite qu’à l’héritage. D’ailleurs, en matière d’héritage, les frais sont généralement prélevés sur la succession. Voilà un indice fort qui doit vous mettre la puce à l’oreille.

L’imagination des escrocs n’a pas de limite, alors vous devez être vigilant. Ne versez jamais d’argent à l’avance lorsque le destinataire vous est inconnu, surtout si la transaction doit s’effectuer via un service de transfert de fonds. Évitez également de fournir des informations personnelles ou confidentielles. Et méfiez-vous des affaires mirobolantes.

Publié dans 24 Heures le lundi 12 mars 2018

ParFabien Mooser, Responsable de la sécurité de l'information et de la lutte contre la cybercriminalité