Les millennials sont multiconnectés, comparent tout. Ils sont considérés comme des consommateurs exigeants et difficiles à fidéliser.
Porteurs de nouvelles habitudes de consommation, les millennials sont souvent décrits comme capables de changer l’économie, à défaut du monde. Pesant pour un tiers des habitants de la planète, cette génération née entre 1982 et 1998 devient peu à peu majoritaire dans la population active. Elle monte en puissance dans les sphères décisionnelles et son pouvoir d’achat progresse. Les entreprises et les gouvernements ne peuvent plus les ignorer. Les investisseurs et les employeurs non plus. Attention cependant aux généralisations hâtives, ce groupe n’est ni homogène, ni figé.
Appelée aussi génération Y, cette classe d’âge vit depuis toujours avec la technologie et les disruptions qu’elle impose. Les millennials sont multiconnectés, comparent tout. Ils sont considérés comme des consommateurs exigeants et difficiles à fidéliser. Ils sont sensibles aux grands maux de la planète. Ils jonglent avec des termes comme convenience, transparence, expérience, selfie et communauté. Mais aussi flexibilité et précarité. Cette génération est en outre moins propriétaire dans l’âme, plus portée à l’économie du partage que les précédentes.
Or ce groupe comprend aussi les enfants de la nouvelle classe moyenne des pays émergents. Dans son suivi des millennials, le consultant Deloitte souligne que leur vision du monde évolue d’un sondage à l’autre. Ou que des différences existent entre les «Y» des deux côtés du Pacifique. Il est vrai que, jamais en Asie, un groupe d’âge n’a disposé d’autant de pouvoir d’achat. Aux États-Unis, en revanche, jamais une génération n’aura porté autant de dette qu’elle soit privée (pour les études notamment) ou publique.
Si son mode de consommation répond à des codes fondamentalement nouveaux, cette génération et son impact économique ne se réduisent que difficilement à 140, voire désormais 280 caractères.
Publié dans 24 Heures le 4 décembre 2017