Globalement, le marché suisse est étiqueté défensif, mais il comprend aussi des entreprises, notamment industrielles, souvent leaders dans leur domaine, lovées dans des niches à haute valeur ajoutée et foyers d’innovation, dont les titres sont, eux, plus cycliques.
Pour les investisseurs, le marché suisse n’est pas un tout uniforme. Il ne comprend pas que des banques, des sociétés pharmaceutiques ou liées à l’alimentation. Il doit aussi s’analyser selon le poids des entreprises cotées, leur valeur sur le marché, en d’autres termes selon leur capitalisation boursière. Un angle d’approche d’autant plus intéressant qu’il permet de répondre à des besoins divergents des investisseurs: plutôt défensifs pour les grandes et plutôt cycliques pour les petites et moyennes capitalisations.
Globalement, le marché suisse est étiqueté défensif, soit évoluant de manière relativement indépendante de l’économie. C’est surtout vrai pour ses principales valeurs réunies dans l’indice SMI (Swiss Market Index). La pharmacie ou l’alimentaire sont en effet des secteurs qui répondent à des besoins de base et qui donc sont moins influencés par les variations conjoncturelles.
La Bourse suisse comprend aussi des entreprises, notamment industrielles, souvent leaders dans leur domaine, lovées dans des niches à haute valeur ajoutée et foyers d’innovation. Généralement regroupés dans les indices des petites et moyennes capitalisations, les titres de ces sociétés présentent des caractéristiques plus cycliques, non seulement en raison de leur secteur d’activité, mais aussi parce que l’essentiel de leur production part à l’exportation et dépend de la santé de l’économie mondiale.
Ainsi, lorsqu’est attendue une période plus difficile, les marchés préfèrent les défensives. Ce fut le cas cet été, notamment en raison des tensions commerciales. En revanche, lorsque les indicateurs annoncent une croissance économique solide et légèrement porteuse d’inflation, les actions cycliques tendent à présenter des performances meilleures que leurs consœurs défensives. Or c’est cette situation qui pourrait prévaloir d’ici l’été prochain.
Article paru dans 24 Heures, le 01.10.2018