La volatilité s'est brusquement rappelée au bon souvenir des marchés en 2018.
Dur réveil ou retour à la normalité? Les récentes turbulences qui ont secoué les places financières ont rappelé aux investisseurs que si exception il devait y avoir, elle se situait plus en 2017 qu’en 2018. Une année alors si parfaite que la volatilité avait presque disparu des écrans. Or elle s’est brusquement rappelée au bon souvenir des marchés cette année. Que faut-il en déduire pour 2019? Difficile de trouver des certitudes pour les prochains mois, si ce n’est que les actions restent la meilleure classe d’actifs dans la durée.
L’environnement s’est complexifié. Les incertitudes sont plus nombreuses qu’il y a un an. Parallèlement, les indicateurs économiques laissent à penser que la croissance devrait se poursuivre et que les taux d’intérêt resteront bas. Les marchés vont encore fluctuer entre optimisme et pessimisme. Puis, ils retrouveront, pour s’orienter, le chemin de l’analyse des fondamentaux économiques des entreprises, soit l’évolution de leurs bénéfices, leur capacité d’innovation, leurs gains en productivité, etc.
Rien d’extraordinaire à ces mouvements. Les statistiques le soulignent: en cinq ans, les marchés doivent en moyenne compter avec six à sept corrections de plus de 10%. Est-ce que ce sera encore le cas à l’avenir? Très probablement.
Pour l’investisseur, ces périodes de transition exigent un certain courage, celui de prendre de la distance, de se souvenir que la certitude n’existe que dans le long terme. S’il se focalise sur un horizon à trois semaines ou à trois mois, il se met à la merci d’impondérables, de décisions géopolitiques imprédictibles, de résultats ponctuellement décevants. En choisissant d’investir dans les actions, il s’engage à plus longue échéance. Il admet que les incertitudes ont existé, existent et existeront. Il accepte d’endurer les fluctuations d’aujourd’hui pour gagner davantage après-demain.
Article paru dans 24 heures, le 17.12.2018
Pour en savoir plus
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