Le SMI a franchi le seuil des 10 000 points le 18 juin dernier en cours de séance.
Il y a eu les 25 000 points du Dow Jones, début 2018. Et, plus récemment, les 10 000 du Swiss Market Index (SMI). Une première pour le SMI que certains attendaient déjà en… 2007. Le record de l’indice phare de la Bourse suisse n’est pas une information en soi, tout au plus un symbole. Il ne dit rien sur le futur des Novartis, Roche ou Nestlé, mais souligne, comme d’autres indicateurs, que les investisseurs cherchent actuellement le Graal, soit de la rémunération et un risque perçu comme acceptable. Ce seuil a néanmoins le mérite de rappeler que, choisies à défaut d’autres actifs, les actions ne peuvent pleinement remplir leur rôle. Cet investissement doit résulter d’un processus, d’une vision.
Dans la traque au rendement, alors que les taux sont au plus bas, les actions et leurs dividendes sont devenus the place to be, l’endroit à ne pas manquer pour tout investisseur cherchant à préserver son pouvoir d’achat. D’où ces records qui tombent au gré des caractéristiques des marchés. Les actions méritent mieux que ça.
L’investissement dans les actions s’inscrit dans une stratégie à long terme définie pour un portefeuille. Elles représentent bien plus qu’une classe d’actifs choisie faute d’alternative. Elles incarnent la conviction d’une évolution sur le long terme d’acteurs économiques capables d’innover, de s’adapter, de croître, donc de générer de la performance. Et l’analyse de cette croissance, au travers notamment des bénéfices, permet une estimation plus crédible de la valeur d’un titre que les 10 000 points du SMI.
Dans un portefeuille, les actions ont ainsi un rôle fondamental. Cette classe d’actifs fournit de la performance sur le long terme pour qui est prêt à en accepter le risque. Car risque il y a, c’est le pendant même de toute rémunération. Ce que le champagne sorti au passage des 10 000 tend à faire oublier.
Pour en savoir plus: Pour ses 31 ans, le SMI s'offre une excursion au-dessus des 10 000 points.