Un prêt hypothécaire se rembourse généralement à hauteur de 1% à 1,5% par an.
Faut-il amortir son prêt hypothécaire? La question est complexe et dépend de la situation personnelle.
Faut-il se prémunir d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt? Le cas échéant en amortissant de façon accélérée son emprunt hypothécaire? Entre charge d’intérêt, incidences fiscales, voire une éventuelle indemnité de remboursement anticipé, la question est complexe. Tout dépend donc de sa situation personnelle.
Rappelons d’abord qu’un prêt hypothécaire se rembourse généralement à hauteur de 1% à 1,5% par an. L’emprunteur doit en outre avoir réduit son emprunt à 65% de la valeur de son bien après 15 ans ou à l’âge de la retraite. Les amortissements sont contractualisés. C’est un paramètre important à considérer, car un remboursement anticipé, partiel ou total, peut entraîner le paiement d’une indemnité.
Le rapport entre la charge de la dette hypothécaire et la déductibilité fiscale des intérêts payés constitue une autre variable clé. Compte tenu du bas niveau des taux d’intérêt aujourd’hui, l’amortissement direct n’est pas intéressant fiscalement. Pour une résidence principale, on lui préférera, par exemple, un amortissement indirect via des versements sur un compte de prévoyance 3A, garanti auprès du prêteur. Cette solution présente un double avantage fiscal en permettant de déduire du revenu les intérêts du prêt et les versements effectués pour le compte de la prévoyance.
Autre point crucial pour un propriétaire: garder une certaine flexibilité financière. Ainsi, avant de procéder à l’amortissement de son hypothèque, il est conseillé de constituer des réserves pour assurer ses dépenses courantes et pour anticiper d’éventuels travaux de rénovation. Cette précaution est d’autant plus importante que, l’âge avançant, il peut être plus difficile d’augmenter son hypothèque ou d’en contracter une nouvelle.
Publié dans 24 Heures, le 11 mars 2019