Le choix du type de taux est lié à votre situation financière et à votre tolérance au risque.
C’est l’une des préoccupations du moment: les taux longs remontent. Ce changement de régime est global. Il reflète l’avènement d’une croissance dynamique, mais un peu plus inflationniste voulue par les États et les banques centrales. Le phénomène touche la Suisse de façon modérée, mais ne l’épargne pas. Il a un effet d’entraînement sur les taux hypothécaires à long terme. Si vous possédez un bien immobilier financé en partie avec de fonds étrangers, analysez soigneusement avec votre conseiller les conséquences de ce retournement.
Le choix du type de taux est lié à votre situation financière et à votre tolérance au risque. Si vous disposez d’une marge confortable pour honorer vos engagements, vous pouvez encore raisonnablement vous exposer à des taux courts qui, contrairement aux taux longs, devraient rester au plancher durant plusieurs mois. Vous devez néanmoins vous assurer qu'une remontée inopinée des taux d'intérêt ne grève pas trop votre budget.
Si, au contraire, pour vous, la sécurité et l’assurance d’une certaine stabilité budgétaire priment, profitez d’une prochaine échéance de refinancement pour sécuriser vos emprunts immobiliers à long terme. Pour l’heure, l’écart entre les taux courts et les taux longs reste extrêmement bas. Conséquence, le coût de la protection contre une augmentation des taux – ce que permettent les taux longs, car ils sont établis pour une durée de 8 ou 10 ans – demeure très attractif. Avant de vous engager sur des échéances longues, gardez encore à l’esprit qu’une résiliation anticipée d’un prêt hypothécaire peut coûter cher, car une indemnité est décomptée.
Un panachage de la dette sur différentes durées peut atténuer les conséquences d’un tel scénario. Cette troisième voie offre par ailleurs l’avantage de lisser les variations de la charge hypothécaire, en cas d’augmentation des taux d’intérêt.