Des jours ensoleillés aux couleurs chaudes, des jours pluvieux et venteux à couvrir les chaussées de feuilles mortes, des jours embrumés dans le stratus matinal. Une réalité à vivre dans la rue, mais aussi sur les marchés.
Et si cet automne s’avérait finalement normal. Des jours ensoleillés aux couleurs chaudes, des jours pluvieux et venteux à couvrir les chaussées de feuilles mortes, des jours embrumés dans le stratus matinal. Une réalité à vivre dans la rue, mais aussi sur les marchés. Depuis les plus hauts de début septembre, les investisseurs réapprennent à vivre avec cette volatilité que les politiques accommodantes des banques centrales avaient si longtemps étouffée. Une baisse d’un peu plus de 10%? Normal. La preuve? Statistiquement, elle survient 1,1 fois par an dans un marché haussier. En revanche, que le marché américain n’ait pas enregistré de recul supérieur à 5% entre octobre 2020 et septembre 2021 relève bien de l’exceptionnel.
Ce retour à une certaine normalité, c’est le nouveau régime auquel les marchés doivent s’habituer. La croissance se poursuit, mais de manière plus soutenable après ses accès de vigueur de 2021. Cette période de transition n’est pas une surprise, mais une donnée à intégrer dans une stratégie après plus d’un an de hausse boursière quasi ininterrompue qui valorise généreusement les marchés des actions.
Dans cet environnement, des tendances claires s’avèrent difficiles à percevoir. Un mot s’impose alors: diversification. Néanmoins, la poursuite de la croissance économique et de la progression des bénéfices justifie toujours l’avantage accordé aux actions. Mais quelle approche choisir: attaque ou défense? Il s’agit de trouver un subtil équilibre entre les deux pour assurer une certaine résilience à vos placements en attendant que le stratus ne se lève.
Si le cœur de votre portefeuille se compose de titres technologiques, notamment américains, ou de grosses capitalisations suisses, toute hausse des taux laissera des traces. Pas questions cependant de se séparer de ces valeurs qui ont surperformé récemment et qui continueront à endosser un rôle clé dans votre stratégie de placement. L’irrégularité ambiante peut cependant offrir des occasions de leur adjoindre des titres ou thèmes plus compétitifs dans ce nouvel environnement. Surtout si vous disposez d’une réserve de cash relativement importante.
Votre diversification peut par exemple passer par des valeurs financières américaines qui pourraient bénéficier de la normalisation de la politique monétaire de la Fed. Ce pourrait aussi être l’heure de reprendre le chemin des marchés émergents, visiblement trop sanctionnés par les investisseurs récemment. Le retour de la croissance en zone euro ouvre aussi des portes du côté de l’industrie, surtout que la Banque centrale européenne maintient son appui à l’économie et que le plan «Next Generation EU» n’a pas encore déployé tous ses effets. Vous pouvez également partir en quête de valeurs que l’on pourrait qualifier de qualité, soit reconnues, de faible endettement, rentables, et durables. Il est par ailleurs toujours temps de s’intéresser à des thématiques de long terme, comme la durabilité, l’automation, ou encore la cybersécurité. Le tout sans oublier de penser à la monnaie dans laquelle vous investissez. Le franc reste en effet fort.
Équilibre entre attaque et défense, tel pourrait être votre fil rouge durant cette période de retour dans un environnement plus normal.