Libor, Saron, ces noms vous parlent si vous avez décidé de conserver tout ou partie de votre prêt hypothécaire avec un taux d’intérêt à court terme.
Le changement sur le front des taux courts donne l'occasion de réfléchir à vos conditions de prêt.
Le monde des taux change d’ère. Fini le Libor, bonjour le Saron. Avec quels effets sur vos emprunts? Dès le 1er janvier 2022, le taux de référence pour les opérations interbancaires à court terme en Suisse change officiellement. Si ce passage de témoin constitue une révolution dans les coulisses des banques, et plus largement de la finance, il passe le plus souvent inaperçu pour la clientèle ou n’engendre qu’une simple modification de nom des prêts à court terme. Ce changement vous offre néanmoins l’occasion de réfléchir à vos conditions de prêts avec votre partenaire bancaire.
La crise financière de 2008 a sonné le glas du Libor comme taux de référence pour les prêts interbancaires dans la finance internationale. En Suisse, pour le remplacer, on a donc choisi le Saron. Son fonctionnement permet d’éviter certains travers qui ont nui à la réputation du Libor. Historiquement, son évolution suit peu ou prou celle de son prédécesseur même s’il est calculé différemment. Le Saron sert donc désormais de référence pour de nombreux produits financiers, dont les crédits.
Libor, Saron, ces noms vous parlent si vous avez décidé de conserver tout ou partie de votre prêt hypothécaire avec un taux d’intérêt à court terme. Cette solution vous permet une certaine flexibilité quant au remboursement de votre capital et est, en principe, moins chère que les taux fixes à plus longue échéance. Elle vous expose cependant aux mouvements du marché. Opter pour cette solution demande de pouvoir absorber financièrement les hausses des taux, une tendance observée actuellement sur les taux longs qui restent cependant à de bas niveaux. Dans ce contexte, la diversification des échéances reste l’une des meilleures solutions pour bénéficier à la fois de la flexibilité des taux à court terme et de la sécurité des durées plus longues.
Article paru dans 24 Heures le 6 décembre 2021