Vos avoirs du 2e pilier sont alimentés par trois sources de fonds: ce que verse votre employeur, ce que vous versez et ce qu’on appelle parfois le troisième cotisant, soit le résultat des placements de votre caisse de pensions. Ce dernier apport peut varier selon les performances des marchés financiers et la stratégie de gestion de votre caisse. Les fluctuations boursières sont inhérentes à l’histoire de la prévoyance professionnelle. Gardez en mémoire que votre caisse peut constituer des réserves par beau temps pour mieux traverser les orages.
2021, une année exceptionnelle
Si ce début 2022 s’avère volatil, il n’est pas inutile de rappeler que 2021 était une année exceptionnelle. Selon une analyse de Complementa, le rendement moyen des caisses de pensions suisses a atteint 8,3% l’an dernier. Entre 2012 et 2021, ce même rendement annuel moyen se montait à 5,3%, crise sanitaire et chute des marchés de 2018 comprises.
Du bon usage des rendements
Lors de bons exercices, les rendements servent à rémunérer les avoirs de prévoyance (votre capital épargne), à renforcer les réserves pour les retraités et à alimenter un coussin de sécurité pour se prémunir contre les années boursières négatives. L’importance de ce coussin se lit dans le taux de
couverture. Ce ratio détermine si votre caisse peut ou non payer l’ensemble de ses assurés à un moment donné. À fin 2021, il se montait en moyenne à 115,5%. À fin avril, il était de 109,2%.
La rémunération de vos avoirs est décidée par les instances dirigeantes de votre caisse. Votre 2e pilier a ainsi pu bénéficier l’an dernier d’une rémunération moyenne supérieure à 3%, ceci pour la première fois depuis 2003. Ce taux a pu varier de 1% à 10% selon les caisses, leur situation démographique, financière et leur stratégie de placement.
Certes, l’année n’est pas finie, mais les caisses disposent des outils nécessaires pour assurer leur viabilité à long terme. Et donc vos retraites.