Durant les années qui précèdent un départ à la retraite, plusieurs questions doivent être abordées.
Arrêter du jour au lendemain une activité qui occupait une grande partie de son temps n’est pas évident ; autant donc s’organiser en anticipant cette nouvelle phase de vie, afin d’en profiter au maximum. Durant les années qui précèdent un départ à la retraite, plusieurs questions devront être abordées avec un laps de temps suffisamment long suivant les mesures à prendre.
Quels seraient vos revenus à la retraite si votre situation ne changeait pas d'ici là? Ce niveau de revenus vous permet-il d'envisager sereinement cette phase de vie? Avez-vous une idée de ce que seront vos dépenses à la retraite? Souhaitez-vous garder votre logement actuel ou un autre serait-il plus adéquat, dans un avenir plus ou moins long? Avez-vous la possibilité d’optimiser votre fiscalité aujourd'hui, ou dans le futur? Et si tout ou partie de vos choix devaient changer, comment faire?
Nous nous formons au moins quinze ans pour entrer dans la vie active ; ce laps de temps devrait être semblable pour en sortir, non seulement pour améliorer ses revenus à la retraite, mais également pour que cette étape se déroule de la manière la plus sereine possible.
C’est l’âge où il est temps de se préoccuper de sa future retraite. Sachant que les revenus issus de la prévoyance représentent souvent moins de 60% du revenu de l’activité lucrative, il est nécessaire d’exploiter les moyens à disposition pour augmenter, autant que faire se peut, vos revenus à la retraite.
En tant que salarié, vous avez probablement la possibilité d’effectuer des versements volontaires déductibles de votre revenu imposable – que l’on appelle «rachats» – dans votre caisse de pensions, qui peuvent ainsi augmenter vos rentes de retraite. Il est important de bien connaître le fonctionnement de votre caisse de pensions pour savoir si ces rachats en valent la peine. Certaines caisses de pensions permettent aussi de choisir le niveau de vos cotisations annuelles, ce qui peut être une solution intéressante pour améliorer vos prestations. Si vous êtes marié(e), la question des rachats doit s’envisager en couple, car il s’agira de les effectuer dans la caisse qui offre les meilleures prestations.
Cotiser à un troisième pilier lié, sous forme d’épargne ou d’assurance, est également un moyen de compléter votre prévoyance. Idéalement, vous devriez avoir un tel compte depuis votre entrée dans la vie active ; dans la négative, il est temps de cotiser, dans la mesure du possible, le maximum autorisé chaque année, voire sur plusieurs comptes distincts pour limiter la progression fiscale au moment du retrait, que vous pourrez effectuer sur plusieurs années.
Le choix de votre date de retraite devrait être envisagé durant une discussion avec votre employeur. Ensuite vient la question de la forme sous laquelle vous percevrez vos prestations de prévoyance : en rente ou en capital ? La solution du capital, qui doit être annoncée parfois jusqu’à 3 ans à l’avance selon le règlement de prévoyance, doit être bien étudiée, car elle nécessite une planification des revenus à long terme. Le soutien d’un spécialiste est souvent indispensable.
D’autres questions risquent de surgir à ce moment. Souhaitez-vous rester dans votre domicile actuel, déménager afin d’adapter la taille de votre logement à vos besoins, voire opter pour une retraite à l’étranger ? Autant de possibilités, autant de planifications différentes de votre retraite. Si vous êtes propriétaire, le bien immobilier peut être générateur de revenus si vous le louez, ou constituer un apport de fonds si vous vous décidiez à le vendre. Le choix de partir à l’étranger pour vivre sa retraite demande une intense préparation et une excellente connaissance du pays d’accueil, notamment pour ce qui concerne l’imposition, le droit civil applicable et les assurances sociales.
Mais peut-être désirerez-vous poursuivre votre activité professionnelle, en la diminuant progressivement, ou exercer une activité indépendante, ce qui est envisageable bien après l’âge légal de la retraite.
C’est l’âge légal de la retraite pour les hommes et les femmes aujourd’hui. Les premiers mois seront comme des vacances ; il faudra donc trouver un rythme pour la suite et surtout réadapter le budget établi, voire le corriger en fonction des contingences quotidiennes. Même à la retraite, il est possible d’adapter une partie de ses revenus et de bénéficier de produits d’assurance générant des rentes versées immédiatement.
Votre situation financière pourrait faire l’objet d’une nouvelle analyse, afin d’évaluer vos revenus actuels et futurs et l’évolution de votre fortune. Avec l’âge, certaines dépenses deviennent plus importantes, comme les coûts de la santé ou des aides éventuelles (ménage, soins, jardinage), alors que d’autres diminuent, comme les loisirs. Ces nouveaux éléments doivent être intégrés dans votre budget.
1. Anticiper, se projeter et vous demander « Au moment de ma retraite, quels seront mes projets, mon style de vie et mes besoins ? » Sur cette base, établir le budget correspondant.
2. Vérifier que vos revenus à la retraite permettront effectivement d’assurer ce projet de vie. Le 1er et le 2e pilier ne couvrant pas l’entier de vos derniers revenus, des lacunes sont souvent identifiées.
3. Vous préparer à cette phase de vie, non seulement sur le plan financier, mais aussi dans vos choix de vie. En parallèle, mettre en œuvre des solutions financières pour combler les lacunes identifiées. N’hésitez pas à vous faire conseiller par un spécialiste. Un œil externe permet souvent de trouver des solutions auxquelles vous n’aurez peut-être pas pensé.
Bon à savoir :
- Anticipez vos choix dès 50 ans et investissez du temps pour préparer votre retraite.
- Rassemblez vos papiers, faites un budget de retraite « avant/après » et listez vos désirs ou projets.
- Groupez vos questions et demandez de l’aide à un spécialiste pour y répondre.
Publié dans Générations en juillet 2023