DANS LE CANTON 1 décembre 2016
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Le ciel conjoncturel se dégage

Depuis plusieurs mois, les sondages conjoncturels se redressent et annoncent une réjouissante croissance dans notre pays, et ce malgré la fermeté du franc. Après avoir progressé de 1,7% au deuxième trimestre sur un an– les chiffres du troisième tombent demain –, le produit intérieur brut (PIB) devrait continuer d’afficher de solides résultats, bien loin du maigre 0,8% de l’an dernier.

Si notre croissance va rester moins pimpante que celle des Etats-Unis, elle devrait être du même acabit que celle de la zone euro. Ces bons résultats cachent toutefois des déséquilibres. En effet, sur la première partie de l’année, notre pays a pu bomber le torse grâce à de solides dépenses du gouvernement. Il ne faudrait pas que cette situation perdure. La consommation des ménages doit prendre le relais étant donné que, dans les pays occidentaux, elle porte majoritairement la croissance sur la durée.

Malgré quelques incertitudes, l’espoir d’une accélération de la croissance est permis

En observant les sondages spécifiques à ce type de dépenses, l’espoir d’une accélération est pourtant permis, malgré certains freins connus comme la faiblesse des ventes au détail, le marché du travail hésitant ou les pressions sur les prix. Une autre incertitude touchant la Suisse concerne l’activité industrielle. Malgré son récent rebond, elle reste modérée, fragilisée par le manque de prévisibilité des chiffres d’affaires et par la relative morosité de la demande internationale.

A l’instar de celui de nos voisins, notre ciel conjoncturel semble ainsi se dégager. Mais, vu les faibles taux d’utilisation des capacités de production, il faudra encore être patient avant que les investissements foisonnent. Ne crachons cependant pas dans la soupe: les coûts de financement sont faibles et les incertitudes politiques, c’est pour nos voisins. Gardons le moral. Misons sur l’avenir, consommons, investissons!

Publié le 1er décembre 2016 dans 24Heures