Le marketing, la diversification et les canaux digitaux ont fait partie des priorités des entreprises pour affronter les effets de la crise du COVID-19.

DANS LE CANTON 5 juillet 2021

Un quart des entreprises vaudoises ont revu leur modèle d’affaires

Les entreprises vaudoises ont mis en œuvre leurs plans d’adaptation aux effets de la crise du COVID-19. Ainsi, en mai 2020, elles étaient 26% à prévoir de revoir leur modèle ou leur plan d’affaires, selon un sondage réalisé par la BCV. Un an plus tard, elles sont 24% à l’avoir fait, selon un nouveau sondage. De plus, 11% d’entreprises supplémentaires prévoyaient d’en faire de même. Au final, la crise du COVID-19 aura conduit plus d’un tiers des entreprises vaudoises à revoir leur modèle ou leur plan d’affaires.

Ce nouveau sondage a été effectué par la cellule Études et analyses clients de la BCV entre fin mai et début juin 2021, après la première des trois vagues d’assouplissements décidés cette année par le Conseil fédéral, sur un échantillon représentatif. Quelque 343 PME vaudoises ont répondu et la marge d’erreur est de 5,3%. Comme en 2020, le marketing et la diversification ont été cités comme deux axes importants d’évolution des modèles et des plans d’affaires. Cette année, les perspectives de sortie de crise incitent également les entreprises à penser à optimiser la structure de l’entreprise sur le plus long terme.

Les activités les plus concernées par les évolutions des modèles ou des plans d’affaires depuis un an ont été le commerce de détail ainsi que l’information et la communication. Quant aux projets d’évolution, ils concernent en premier lieu des entreprises actives dans l’agriculture, dans l’industrie ainsi que dans les activités immobilières et les services.

Plus d’un quart des entreprises ont investi

Les efforts entrepris par les entreprises vaudoises pour s’adapter sont plus larges. Ainsi, 27% d’entre elles ont investi. La propension à investir a augmenté avec la taille des entreprises et concerné en premier lieu des activités telles que l’industrie ainsi que l’information et la communication. Les dépenses ont notamment concerné des domaines habituels, comme la publicité ou les locaux. Dans d’autres cas, elles ont été consacrées à la digitalisation, comme la mise en place d’une solution de visioconférence ou le développement des canaux de distribution en ligne ou à distance.

L’ouverture de nouveaux canaux de distribution s’est aussi faite sans investissements lourds, en développant simplement les contacts par téléphone ou en ayant recours à des distributeurs, des revendeurs ou des places de marché. Mis à part les commandes par visioconférence, qu’un quart des entreprises pensent ne pas maintenir, ou le recours à des distributeurs, des revendeurs ou des places de marché, la plupart des nouveaux canaux seront conservés.

L’adaptation de l’offre a constitué un autre axe d’action. Alors que 28% des entreprises déclaraient avoir pris des mesures dans ce domaine en mai 2020, elles étaient 41% une année plus tard. Le commerce de détail, l’information et la communication, l’hôtellerie-restauration ainsi que le transport et l’entreposage ont été les activités les plus concernées.

Nouvelles préoccupations

Tandis que la reprise se profile et que l’optimisme est de retour, plus d’un tiers des entreprises ont vu émerger de nouvelles préoccupations: la moitié des sociétés ont identifié un besoin d’aide organisationnelle, d’accompagnement stratégique ou de formation. Une entreprise sur trois est également concernée par des réflexions sur une transmission. La crise a joué le rôle de déclencheur pour 21% d’entre elles et d’accélérateur pour 19%. Dans les autres cas, elle a été un frein ou n’a joué aucun rôle.

 

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ParJean-Pascal Baechler, Responsable de l'Observatoire BCV de l'économie vaudoise, BCV