Il est essentiel de touver une fourchette de prix raisonnable pour entamer les négociations.
La détermination de la valeur d’une société, généralement dans l’optique d’une vente, reste un exercice difficile. Un chef d’entreprise qui désire vendre sa société aura l’impression de la brader, alors que l’acquéreur sera certain de la payer trop cher. Pour atténuer cette opposition, il existe plusieurs méthodes d’évaluation.
Parmi celles les plus fréquemment utilisées figure la méthode des praticiens. Cette dernière est employée par le fisc pour calculer la valeur marchande des petites et moyennes entreprises.
Basée sur le passé, elle prend en compte la structure du bilan de l’entreprise et son rendement sur plusieurs exercices. L’une des composantes est la valeur substantielle qui se traduit par les fonds propres et d’éventuelles réserves latentes. L’autre est la valeur de rendement. Celle-ci se détermine en capitalisant un résultat moyen économique basé sur des données historiques. Dans la pratique, le résultat de cette méthode est la pondération d’une fois la valeur substantielle et de deux fois la valeur de rendement, le tout étant divisé par trois.
Une autre méthode, dite du Discounted Cash-Flow (DCF), basée principalement sur les résultats des trois ou cinq années à venir, a pour but de déterminer quel rendement un investisseur peut espérer dans le futur. On va alors actualiser les free cash-flow pour obtenir une valeur globale de l’entreprise. Les besoins en investissements, le positionnement de l’entreprise sur le marché et sa stratégie sont pris en considération dans l’établissement des budgets pour les années à venir.
La combinaison des chiffres obtenus par le biais de ces deux méthodes fournira au vendeur et à l’acheteur une fourchette de prix pour entamer les négociations. Il est essentiel que les deux parties y trouvent un intérêt pour que l’opération aboutisse.
Publié le 23 août 2016 dans 24Heures