Actuellement, le cash ne produit plus de rendement, alors qu’il peut coûter de l’argent.
«Cash is king» et l’on ne peut nier que, pour une entreprise, il est important de disposer d’une réserve de liquidités. Mais il ne faut pas que ce coussin de liquidités devienne un matelas, voire une montagne.
Prenons l’exemple d’Apple: au 31 mars dernier, il détenait un véritable trésor en cash estimé à 258 milliards de dollars soit plus d’une fois et demi le produit intérieur brut romand de l’année 2016… Aujourd’hui, le grand dilemme du géant de l’informatique est que faire de tout cet argent.
Toutes proportions gardées, la problématique est identique pour une PME. Elle doit avoir des liquidités pour faire face à ses engagements à court terme ou à des imprévus. Mais détenir trop de cash peut être interprété comme un manque de vision stratégique de la part de la direction et donner une mauvaise image de la gestion de l’entreprise. En outre, vu des taux négatifs actuels qui, sait-on jamais, pourraient le devenir davantage, le cash ne produit plus de rendement, alors qu’il peut coûter de l’argent.
Que faire donc? Distribuer des dividendes plus élevés fera plaisir aux actionnaires. Autre possibilité, procéder à des acquisitions, complètes ou partielles, de sociétés concurrentes ou ayant des business models compatibles. Racheter ses propres actions, en privilégiant les parts minoritaires, permettra de rester maître de son capital. Ces actions pourront ensuite être conservées ou détruites. Investir dans la croissance de l’entreprise, via la modernisation des équipements par exemple, est une évidence.
Dans le même ordre d’idées, et c’est trop souvent occulté, il faut investir dans la mise à jour ou la création de processus visant à améliorer la qualité. Qualité des produits, des processus, des services de vente ou d’après-vente. Investir dans la qualité, voilà qui est essentiel et rime avec pérennité.
Publié dans 24 Heures le 15 mai 2017